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Mon intervention sur un tabou médiatique : l’analyse de la politique antisectes

Voici le résumé de ma contribution à la Conférence de Dijon du vendredi 29 avril 2016 sur le thème « Lutte antisectes : bilan et perspectives ». L’événement, qui a rassemblé plus de 70 personnes, était organisé par CAP LC et Débredinoire.

Dijon CAP DEB

Thierry Delval, membre de Cap LC (au micro), Thierry Bécourt, président de Cap LC, et JL ML. Photo : Cap LC.

Avant d’entamer mon propos, je me suis présenté ainsi :

- Je suis « journalistologue », une nouvelle spécialité, dont je suis le fondateur, s’intéressant à l’introduction de la « pensée » dans le traitement des informations d'actualité. J’agis pour une épistémologie du travail journalistique et notamment, tout prioritairement, pour une connaissance, par l’informateur, de ses propres présupposés, préjugés et partis pris automatiques[1].

- Je défends les victimes des dérives de la lutte antisecte. Je ne suis pas opposé à – je reconnais même la nécessité de – traquer et dénoncer les manipulations des groupes et des personnes disposant d’une quelconque autorité et abusant de la faiblesse ou de la crédulité des autres. Mais alors, que cela soit fait partout – et non seulement dans les mouvements spirituels ou les médecines douces ! Car cette traque centrée contre les mouvements injustement baptisés par le gouvernement « sectes » ou « à risque sectaire » est source d’innombrables souffrances et injustices qui n'émeuvent personne, pas même les défenseurs des droits de l'homme...

Des médias partiaux et fuyant le débat

Les médias ne transmettent que les informations qui paraissent confirmer le « danger des sectes ». Partant de faits parfois réels, ils ne présentent que l’aspect négatif des choses, taisant toute information inverse, ne donnant la parole qu’aux accusateurs.

Un exemple flagrant de cette partialité : l’émission « L’emprise mentale : quand les thérapeutes dérapent » sur France 5 le 19 avril 2016. Tous les acteurs et tous les invités au débat qui a suivi étaient à charge, la commentatrice du reportage puis la journaliste du débat n’apportant aucune contradiction, bien au contraire. La peur et l’émotion (familles éplorées en gros plan) ont servi d’arguments plutôt que la réflexion et la recherche de compréhension.

Inversement, quand la scientologie gagne un procès en France contre l’Etat et l’Unadfi, c’est le silence total. Ou quand elle est blanchie (en Belgique), après 18 ans d’enquête, la plupart des médias français, quand même obligés de dire un mot de cet événement retentissant, se contentent des quelques lignes diffusées par l’AFP…

Certains journalistes vont même inventer des faits pour émouvoir plus leurs lecteurs, comme ce carnet intime fictif d’une victime présenté comme réel dans le livre enquête d’Antoine Guélaud (TF1) « Ils ne m’ont pas sauvé la vie ».

Journalistes : une profession sans régulation nationale professionnelle

Alors que partout dans le monde, dans les pays démocratiques, existent des instances nationales pour écouter les plaintes du public envers les médias, comme les conseils de presse, où siègent éditeurs, journalistes et représentants du public, en France, le projet de création d’un Conseil de presse, porté par l’APCP dont je suis co-créateur, n’aboutit toujours pas.

Marcel Disko, président de la Miviludej.

Marcel Disko, président de la Miviludej.

J’ai notamment participé à un groupe de travail sur le vocabulaire employé par les journalistes dans le cadre de l’Observatoire de la déontologie de l’information (ODI), émanation de l’APCP. A mon initiative, et malgré les vives résistances de certains, l’atelier a mis également à son agenda les mots « secte » et « dérive sectaire ». Le rapporteur de ce groupe de travail a entendu mes arguments.

Enfin, je me suis pris à imaginer, sur le mode humoristique, ce que pourrait être une instance de régulation du travail de ma profession présidée par un certain Marcel Disko (dessin ci-contre).

Perspectives

L’information diffusée par CAP LC, Débredinoire et des conférences comme celle-ci permet d’alerter les Français sur les dérives de cette chasse aux sorcières d’un autre temps et d’inviter les victimes de ces discriminations à ne pas se laisser faire, par exemple, en demandant systématiquement un droit de réponse (presse écrite et internet).

Certes, il faut combattre les abus, mais des organismes comme la Miviludes, l’Unadfi, le CCMM et la Fecris, instances partiales et focalisées contre les personnes et les mouvements qui agissent pour défendre la conscience et les alternatives, doivent être réformés. Si l’on peut leur reconnaître l’utilité d’offrir une écoute attentive des victimes des personnalités ou groupes nocifs (ça arrive malheureusement), ils devraient agir comme médiateurs plutôt que comme inquisition et tribunal parallèles sans déontologie ni contrôle.

Si j’œuvre contre le racisme des matérialistes radicaux et des athées extrémistes qui voudraient éradiquer toute marque de transcendance dans notre société ; si je me fais l’avocat des groupes qualifiés de l'infamant « sectes », à l'incompréhension de beaucoup, c’est bien parce que je suis épris de justice et de fraternité.

C’est pourquoi aussi j’invite tous les groupes spirituels et toutes les professions thérapeutiques non reconnues et non réglementées à concevoir des référentiels éthiques universels et à mettre en place des cellules d’écoute des doléances à l’intérieur même de leur mouvement ou pratiques.

Enfin, je plaide pour que chaque mouvement, chaque personnalité charismatique fassent preuve d’humilité en reconnaissant qu’ils ne peuvent détenir seuls la vérité, que la société n’est pas forcément leur ennemie et qu’ils apprennent à communiquer avec le monde de telle sorte qu’ils puissent apporter leurs valeurs et leurs connaissances de façon désirable par tous.

[1] Le magazine Reflets a publié en décembre 2014 (n° 14) un dossier courageux sur le traitement médiatique du conflit israélo-palestinien, en insistant précisément sur l’analyse du filtre de toute personne prétendant informer.

Ma contribution au rapport 2015 de l’Observatoire de la déontologie de l’information (ODI)

L’exigence d’«honnêteté» de l’information ne peut remplacer «l’objectivité» qui doit être conservée comme «horizon à atteindre». «Secte ou dérive sectaire» : le journaliste devrait «se contenter de dénoncer les actes répréhensibles au regard de la loi sans affubler de ce qualificatif devenu infamant, et sans plus d’examen, ceux qui pensent ou agissent à l’écart de l’establishment».

ODI 2015

Cliquer sur l'image pour accéder au site de l'ODI et télécharger ses rapports.

« Au cours de l’année 2015, les membres de l’Observatoire de la déontologie de l’information (ODI) ont poursuivi leur veille sur le respect de la déontologie de l'information, à partir de leurs propres observations et de celles de sources extérieures (sites spécialisés, médias généralistes, syndicats de journalistes, associations de citoyens, chercheurs, etc.) Près de 200 alertes ont été sélectionnées depuis octobre 2014, date de remise du précédent rapport. »

Membre de cette association, ma contribution en 2015 a été d’insister sur la nécessité de viser « l’objectivité » journalistique, même si elle ne constitue qu’un horizon toujours fuyant, plutôt que de l’abandonner au seul profit de l’exigence d’honnêteté, comme le veulent un certain nombre de confrères.

De même, au sein d’un groupe de travail sur le vocabulaire journalistique, j’ai voulu montrer que « au nom de la lutte – légitime – contre les dérives sectaires, les mots « secte » et « dérive sectaire » sont souvent employés à tort et à travers, de façon abusive, au mépris de la présomption d’innocence et sans que les accuses puissent se défendre. C’est un sujet sensible, complexe, traité généralement de façon passionnelle et réductrice ».

Le groupe de travail a conclu que « le public (et surtout les membres des groupements concernés, qui ont aussi droit au respect) apprécierait donc sans doute qu’on se contente de dénoncer les actes répréhensibles au regard de la loi, commis par tel ou tel groupe, sans affubler de ce qualificatif devenu infamant, et sans plus d’examen, ceux qui pensent ou agissent à l’écart de l’establishment ».

« Ce troisième rapport de l’Observatoire de la déontologie de l’information, « Informer dans la tourmente », souligne un certain nombre de points marquants : la convergence des médias n’est pas seulement un thème économique, elle est également la réalité actuelle de l’information interconnectée qui fait système ; le rôle croissant des réseaux sociaux vient renforcer cet effet systémique ; la gestion des relations avec les sources devient plus complexe à mesure qu’elles se diversifient. Déjà relevés l’année dernière, le durcissement des relations entre les politiques et les médias ou l’effacement des frontières entre information, communication et publicité doivent conduire les rédactions à renforcer leurs défenses déontologiques. (…)

L’ODI inscrit son action dans la durée ; résolument tripartite, il appelle les entreprises, syndicats et associations à le rejoindre afin de conforter l’approche déontologique, au cœur de l’information professionnelle de qualité. »

« Secte » et « dérive sectaire » : des mots à éviter

Cela fait deux décennies que je tente d’alerter mes confrères et l’opinion publique sur le mauvais usage, tant par les pouvoirs publics que par la presse, des mots « secte » et « dérive sectaire ». J’ai enfin été entendu.

La profession journalistique reconnaît que l’emploi des mots « sectes » et « dérive sectaire » ne va pas de soi. Et suggère de les éviter.

L'Observatoire de déontologie de l'information (ODI) vient de publier un texte de son groupe de travail sur le vocabulaire, inventaire illustré des principales erreurs ou difficultés d’emploi des mots à partir d’exemples recueillis lors des derniers mois.

« Les mots sont souvent mal employés, mal perçus (ce qui n’est pas la même chose) et peuvent faire mal, très très mal. »

Sont étudiés :
- Erreurs, fautes d’emploi ou d’appréciation
- Réfugiés, exilés, migrants
- Terrorisme, terroriste ; État islamique
- Juifs de France
- Secte ou dérive sectaire.

A mon initiative, et malgré les vives résistances de certains, l’atelier a mis également à son agenda les mots « secte » et « dérive sectaire ». Le rapporteur de ce groupe de travail, Loïc Hervouet, a entendu mes arguments.

Voici ce qu’il en dit, après avoir étudié la question de plus près (extrait du rapport) :

ODOI secte

C’est pour moi une grande satisfaction, car c'est la première fois depuis plus de 20 ans qu'un confrère prend la peine d'écouter et d'étudier honnêtement mes explications et de vérifier par lui-même, et partage mon analyse.

Loïc Hervouet est journaliste, enseignant d'éthique du journalisme, ancien DG de médias, de l'ESJ Lille (mon école !) et ancien médiateur de RFI.

Après toutes ces années de refus, de portes fermées et même de mépris à mon égard sur ces questions, c'est une grande satisfaction que j'ai plaisir à partager avec vous, mes lecteurs qui connaissez mon investissement sur ce terrain.

J'ai bien conscience que ce n'est qu'un petit pas, qui s'ajoute cependant à la création de l'Association de préfiguration d'un Conseil de presse (APCP) et de son émanation l'ODI à laquelle j'ai ardemment participé.

Puisse malgré tout ce petit pas être l'occasion de débats dans les rédactions et dans la société. En tout cas, il constitue d'ores et déjà une base déontologique à laquelle les "blessés de l'information" pourront désormais ouvertement demander que les médias se réfèrent.

 

 

Journalisme : il faut défendre l’exigence d’objectivité

L’Observatoire de la déontologie journalistique (ODI), présidé par Patrick Eveno, publie les conclusions du groupe travail constitué pour éclairer les concepts d’objectivité et d’honnêteté de l’information. Photo de Une : Patrick Eveno

Ojectivité ODISous prétexte que « l’objectivité » n’existe pas, les journalistes avaient pris l’habitude de refuser ce mot pour le remplacer par celui d’« honnêteté ». Un groupe de travail mis en place par le président de l’Observatoire de la déontologie de l’information (ODI), suite à mon interpellation, remet l’objectivité à l’honneur, au moins comme horizon à atteindre.

Dans un article publié ici le 20 octobre dernier, je réagissais à la publication du deuxième rapport du 2e rapport de l’Observatoire de la déontologie de l’information (ODI).

L’un de mes commentaires avait pour but de protester contre le remplacement de la notion d’objectivité par celle d’honnêteté, et même de subjectivité.

Or, l'honnêteté ne suffit pas à remplacer l'objectivité. Et la subjectivité doit justement être limitée le plus possible (sauf dans les cas où elle peut être justifiée, dans certains reportages, par exemple).

Dans mon article, j’écrivais ceci : « Le § sur l’objectivité et honnêteté (dans « 4. Distinctions et précisions »), qui fait, je le sais, consensus dans la profession, me paraît en fait devoir être revisité (« L’objectivité journalistique n’existe pas. La pratique du journalisme repose sur une série de choix et les mots « objectif, objectivité » doivent être bannis à son sujet et réservés aux sciences exactes, les seules à pouvoir y prétendre. Les journalistes préfèrent donc parler d’honnêteté dans leur travail »). » Et je donnai mes raisons.

Patrick Eveno, président de l’ODI, a alors proposé qu’un petit groupe de réflexion réexamine les termes de ce débat. Le document présenté ici résume les points de convergence.

Le souci commun du groupe a été de respecter scrupuleusement la finalité du métier de journaliste telle qu’elle est définie dans une Déclaration de l’UNESCO de 1983.

 

 

 

 

Réaction au 2e rapport de l’Observatoire de la déontologie de l’information

L’Observatoire de la déontologie de l’information (ODI) vient de rendre public son deuxième rapport annuel. Un recueil riche en descriptions de dérives médiatiques et en analyses pertinentes sur le travail journalistique. A quelques petits bémols près.

2e rapport ODICe 2e rapport annuel de l'Observatoire de la déontologie de l'information (ODI) a été rendu public lors des 8es Assises internationales du journalisme et de l’information, le 17 octobre 2014, à Metz.

Dans le message adressé aux Assises, la ministre de la culture et de la communication Fleur Pellerin a estimé que l’ODI est « à [s]es yeux une étape précieuse vers la structuration d’une déontologie du journalisme en France » et « peut constituer le socle d’une véritable autorégulation de l’information à la française et constituer le socle d’une véritable autorégulation de l’information à la française ».

Pour consulter ce rapport, cliquez sur l'image ci-jointe.

En tant que membre co-fondateur de l'Association de préfiguration d'un conseil de presse (APCP), elle-même membre de l'ODI, j'ai formulé quelques remarques sur ce texte. Les voici :

La difficile indépendance du journalisme par rapport à son employeur

« - § 2.1 : La référence à l’article 3b de la convention collective, à propos de l’utilisation de Twitter par les journalistes, mériterait discussion. Ici, elle est présentée comme allant de soi :

« Il faut rappeler l’article 3b de la Convention collective des journalistes : « Les organisations contractantes rappellent le droit pour les journalistes d’avoir leur liberté d’opinion, l’expression publique de cette opinion ne devant en aucun cas porter atteinte aux intérêts de l’entreprise de presse dans laquelle ils travaillent ». »

La discussion porte sur ce point : Qu’en est-il dans les cas où le devoir d’informer ou l’intérêt du public pourrait/devrait primer sur les « intérêts de l’entreprise » ?

Ces cas ne sont pas rares. L’on ne peut se contenter ni d’affirmer que l’expression publique d’un journaliste ne doit « en aucun cas » y porter atteinte… Quel tribunal déontologique, quelle tierce partie peut se saisir de ces cas de figure en l’absence d’un conseil de presse ? On ne peut laisser le journaliste seul avec sa conscience : c'est une question d'intérêt général.

Le rôle d'Internet et des médias sociaux sous-estimé

- Dans le même chapitre consacré au « rôle croissant d’Internet et des réseaux sociaux », leur impact est traité en un seul paragraphe (« Si les réseaux sociaux sont un outil d’alerte, de diffusion et de réaction sans précédent, (…) peut aussi amener les médias à modifier leurs pratiques au regard de la déontologie, pas toujours à bon escient »).

L’analyse me paraît superficielle et trop succincte. Internet et les réseaux sociaux ont produit une nouvelle donne qui bouleverse en profondeur tant les formes que le fond de l’activité journalistique.

Et, à mon sens, leur apport est bien plus bénéfique que ce qui est seulement dit ici. Leur influence mériterait un travail plus conséquent.

L'honnêteté ne suffit pas à remplacer l'objectivité

- Le § sur l’objectivité et honnêteté (dans « 4. Distinctions et précisions »), qui fait, je le sais, consensus dans la profession, me paraît en fait devoir être revisité (« L’objectivité journalistique n’existe pas. La pratique du journalisme repose sur une série de choix et les mots « objectif, objectivité » doivent être bannis à son sujet et réservés aux sciences exactes, les seules à pouvoir y prétendre. Les journalistes préfèrent donc parler d’honnêteté dans leur travail »).

Pour plusieurs raisons :

- Si l’objectivité était possible, demanderait-on au journaliste d’être objectif ? Oui, en tout cas le public l’exigerait. Si l’on pense que non, il faudrait expliquer de quel droit le journaliste pourrait faire passer son point de vue avant celui du constat objectif (le public serait d’accord pour qu’il le place après).

- Il est vrai que l’objectivité totale est impossible, y compris d’ailleurs pour les sciences « exactes », comme le reconnaissent aujourd'hui les épistémologues. Il est impossible, quel que soit le domaine examiné, de faire totalement abstraction du sujet qui observe et relate. En sciences, on parle aujourd’hui d’« objectivité faible » pour désigner une connaissance qui fait l’objet de consensus et qui est reproductible par tous, mais qui est toujours susceptible d’amendement ou de dépassement.

- L’honnêteté ne peut suffire à remplacer l’objectivité. Je peux être honnête et naïf ou manipulable ou ignorant ; honnête et partial (je peux croire honnêtement être juste ou dans le vrai en privilégiant telle source ou tel point de vue) ; etc.

Le devoir d’objectivité, à mon avis, comme celui de vérité, demeure comme horizon, que cet horizon soit atteignable ou non.

Simplement, l’objectivité n’est plus à attendre seulement de l’attitude morale du journaliste, mais des conditions concrètes d’élaboration de son information : A-t-il été sur le terrain ? A-t-il interrogé toutes les parties en lice dans un conflit ? En a-t-il manifestement privilégié l’une sur l’autre ? A-t-il su faire la part entre faits et opinions ? Etc. Une analyse qui peut très bien être du ressort d’un Conseil de presse…

On peut alors reparler de l’objectivité d’une information, en l’abordant, non plus par l’attitude morale de son rédacteur, mais par le biais de sa procédure de fabrication.

> En attendant, je trouve très insuffisant ce remplacement à la mode de l’objectivité par l’honnêteté sans y joindre une exigence d’impartialité, d'objectivité ou de vérité concernant les faits rapportés (les opinions étant libres). C'est même là que se situe, à mon sens, le principal point faible de notre métier et l'origine principale de la défiance du public. Car si tous les journalistes acceptaient cette exigence d'objectivité concernant la présentation des faits (principe inscrit d'ailleurs noir sur blanc dans les statuts de l'AFP), ils accepteraient dans la foulée le principe du Conseil de presse, condition nécessaire (mais pas suffisante) d’un retour de la crédibilité. »