La 2e Journée du Guérisseur a eu lieu le dimanche 24 février 2019 au Forum 104, à Paris. Voici le compte rendu des propos des trois intervenantes : Geneviève Bérigaud, Martine Gardénal et Paule Ryckembeusch.
Le Dr Martine Gardénal et « les médecines de vie »
Pour le Dr Martine Gardénal, les « médecines de vie » sont ces approches médicales naturelles, comme l’homéopathie ou la naturopathie, le magnétisme, la pensée positive, etc., qui corrigent, entretiennent et développent la force vitale des personnes. Il est important de « ne pas enfermer le patient dans une maladie » par facilité ou paresse d’esprit. Le thérapeute qui se veut efficace doit faire l’effort de « fouiller les raisons de la maladie » pour que le patient puisse faire le travail de modification des comportements erronés. Il faut « observer, faire preuve d'imagination, ne pas se contenter de traiter le symptôme, savoir écouter les formulations des patients, regarder tous les signes, démarche, habillement, nutrition, gestion du stress », etc., qui peuvent être très éloquents.
Pourquoi des journées du « Guérisseur » ?
Le mot Guérisseur, ici, ne vise pas des êtres humains. Écrit avec un « G » majuscule, il se rapporte à cette Énergie qui anime manifestement tout le vivant et qui, chez l’Homme, peut être conscientisée. Elle se décline sous diverses appellations : Vie, Lumière, Vibration, Énergie, Amour, Dieu, Esprit, Source, etc. Chacun choisira celle qui lui convient.
Le fait est qu’aujourd’hui il n’est plus possible d’ignorer cette dimension, particulièrement quand il s’agit d’entretenir ou de recouvrer la santé.
Les Journées du Guérisseur donnent la parole aux pionnières et pionniers de cette réalité qu’un public croissant cherche à appréhender.
Débredinoire espère que les autorités acteront ces évolutions et en favoriseront l’essor tout en élaborant, en concertation avec les intéressés, des cadres innovants pour éviter les dérives toujours possibles.
Bref, il s’agit pour le thérapeute, d’accompagner le patient, en analysant avec lui son cadre et ses modes vie, pour l’aider à prendre en mains sa propre santé. D’où l’accent mis sur la prévention vraie, l’alimentation, l’hygiène de vie mais aussi sur une saine gestion du mental, avec cette idée de base qu’il vaut mieux « allumer une bougie plutôt que maudire l'obscurité » et qu’« un homme averti en vaut deux ».
De même, la guérison passe par la capacité à « regarder calmement et honnêtement à l'intérieur de soi, sans se culpabiliser, à analyser les erreurs commises, à modifier ses comportements : tout est là pour nous faire grandir ! »
Concernant les vaccins, Martine Gardénal suggère de respecter les obligations tout en sachant que l’homéopathie dispose de moyens pour en atténuer les effets négatifs.
Geneviève Bérigaud, de la relaxation à l’accueil du Verbe
Geneviève Bérigaud, naturopathe, n’a cessé de rechercher et d’apprendre comment l’on peut gérer au mieux sa santé par les méthodes naturelles. Elle a lu ou côtoyé nombre de ces penseurs et thérapeutes non conventionnels dont elle a puisé les principales idées fortes : Joseph Murphy, André Passebecq, Françoise Gérard, Martin Brofman, José Silva, Masaru Emoto, etc.
Aujourd’hui enseignante en relaxation, sophrologie et Qi Gong, Geneviève Bérigaud insiste sur l’importance du pardon dans le processus de guérison, particulièrement en cas de cancer : « La pensée, les paroles et les émotions ont des impacts. Ils produisent des événements que le corps va concrétiser et sur lesquels on n’aura ensuite plus de prise. Sauf à retrouver ces événements à l’origine de ces perturbations pour les retravailler ».
Insistant aussi sur la qualité de l’alimentation, de la vie relationnelle et de l’habitat, elle trouve dans la gestion à la fois mentale et physique du stress, notamment avec la pensée positive et la visualisation, une des voies qui favorisent la guérison.
Son expérience spirituelle, marquée par la rencontre avec le « Message » de Georges Roux, l’a enrichie d’un moyen d’action supplémentaire : l’accueil du Verbe. « Car le mot c’est le verbe et le verbe c’est Dieu », a écrit Victor Hugo. Chacun peut ainsi, les yeux fermés, se mettre en « ondes alpha » et « exprimer à haute voix la Parole inspirée, apaisante et guérisseuse ». Parole qui peut être orientée en bénédiction pour soulager les souffrances de toute nature.
Paule Ryckembeusch travaille sur les « mémoires cellulaires »
Paule Ryckembeusch, praticienne en médecines naturelles, mène ses propres recherches en « mémoire cellulaire énergétique », dans laquelle l’eau (qui constitue l’essentiel de notre masse corporelle) est vectrice de l’énergétique du patient. La démarche originale de celle qui se dit « énergéticienne » marie la force du mental (par « l’indication » dirigée), le rayonnement du « prana » (la lumière du soleil) et la puissance de l’amour (dans l’accueil du patient).
C’est la lecture des écrits de Mère (de son vrai nom Mira Alfassa, compagne de route de Sri Aurobindo) qui l’a mise sur la voie des « mémoires cellulaires ».
Le travail de la thérapeute consiste à déprogrammer et reprogrammer ces mémoires, particulièrement dans l'hippocampe qui enregistre les informations dans le cerveau humain. Elle mobilise sa propre intuition et utilise les données exprimées par le patient sur son écosystème. Selon Mme Ryskembeusch, la cellule a cinq fonctions : « physique, psychique, vibratoire, mnémonique et électromagnétique (lumière) ». L’état de bien-être résulte de l’harmonisation de ces dimensions que la thérapeute aide à obtenir : « Je vous aide à traverser la rue, dit-elle à ses patients, mais je ne vous amène pas chez vous ! »
Paule Ryckembeusch collabore avec des médecins et propose du coaching en magnétisme.
En 2013, elle a fondé à Paris l’Institut européen de recherche Paule Ryckembeusch (IERPR) qui propose un réseau de soins alliant médecins et énergéticiens « pour une prise en soin coordonnée et globale du patient, axée autant sur la prévention que sur la guérison ».
Le 23 novembre 2019 aura lieu le 2e congrès de l’IERPR sur le thème : « Science, énergie et innovations thérapeutiques ».
(D'après la prise de notes effectuée par Claudia Carlisky)
Comme je l’ai déjà dit précédemment, je ne trouve pas le terme de « guérisseur », approprié car en fait, on SE guérit soi-même ! UN médecin ou un guérisseur devrait avoir l’attitude du Maïeute socratique : l’Art de faire accoucher l’autre à lui-même, à sa propre vérité, sachant que c’est le patient qui devrait/fait le travail en fait !
De plus, cette posture de guérisseur autoproclamé le met en enfreinte de la loi (seuls les médecins ont légalement la mission de guérir).
A cet égard, je pense que l’attitude que préconisait le célèbre Dr Albert Schweitzer est la plus appropriée :
« Le vrai médecin est le médecin intérieur. La plupart des médecins [et thérapeutes] ignorent cette science qui, pourtant, fonctionne si bien », car si l’ignorance est le fait des médecins, les patients ont leur part de responsabilité dans le pouvoir qu’ils continuent à donner à la gent médicale, dans l’attitude du « docteur, guérissez-moi ».
L’encadré à l’intérieur de l’article explique en termes clairs les raisons de l’emploi de ce mot…
P.S. Je sais que le mot Guérisseur porte un G majuscule (voir article) mais je maintiens le fait que le titre est trompeur : il aurait fallu selon moi mettre Autoguérisseur…
« Journée de l’autoguérisseur » ? Ce n’est pas exactement le sens de la démarche ici présentée.
» il se rapporte à cette Énergie qui anime manifestement tout le vivant et qui, chez l’Homme » Je ne vois pas en quoi il ne s’agit donc pas d’autoguérison, puisqu’on fait appel à cette « Energie » telle que décrite (certes assez vaguement et un peu trop newagiste à mon goût et le flou ‘artisti
que’ qui va avec ) !
@baudouinlabrique. Vous avez tout à fait raison. Un « guérisseur », accompagne la personne à s’auto-guérir. Personne d’autre n’a le pouvoir de guérir. C’est ainsi que je le conçois.