L’Invisible à l’œil nu, série de podcasts d’enquête réalisée par Guillaume Roulland, s’intéresse, dans sa saison 2, à la conscience. Dans l’ épisode 7, la parole est ainsi donnée à la philosophie, avec la participation de J-L M. Lagardette.
Voici l’enregistrement du podcast Épisode 7
« Ma conscience est un petit je, relié à un Grand JE ».
Après l’approche de la science, Guillaume Roulland se tourne vers la philosophie suite à sa rencontre avec J-L M. Lagardette, président de la Diversité Spirituelle.
Cette association laïque a pour objet de faire connaître le vécu et l’action de personnes qui reconnaissent la primauté de l’esprit. Elle organise des conférences en ligne diffusées sur la chaine YouTube et le site de la DS.
C’est une démarche et une compréhension personnelle que nous livre l’intervenant, auteur de « Voir la Conscience ».
La perception de la conscience, un acte intime
Engagé dans des études de journalisme, JL_ML s’est très tôt posé des questions sur la déontologie dans le cadre d’une information responsable.
Soucieux d’éthique personnelle et professionnelle, il cherche à dépister les a priori et évite de prendre parti dans les débats, à l’exception de celui de bannir la violence pour imposer son opinion. C’est ainsi qu’il a voulu donner la parole aux marginalités, dont faisaient notamment partie les « adeptes » de l’écologie, engagés dans des associations de défense de l’environnement, au début de leur action publique.
Il s’est ensuite voulu curieux de tout ce qui touche à des manières différentes d’envisager l’éducation, la santé, la thérapie, la spiritualité. Le citoyen moyen, par confort et manque de temps, fait souvent confiance aux élites et aux institutions au lieu d’approfondir ses propres connaissances. Il est donc du devoir du journaliste de lui permettre de lire ou d’écouter des débats contradictoires dans lesquels les alternatives à la pensée dominante (en général matérialiste) s’expriment ; ce qui ne le prive nullement de son esprit critique et de sa conscience.
Pour percevoir la conscience justement, la « voir, » il invite chacun à “effectuer une volte-face en soi-même pour remonter à la source même de cette lumière” qui nous permet de voir le monde, de le connaître, le percevoir, le ressentir. La conscience n’apparaît alors plus comme une énigme, ainsi qu’il s’est attaché à le démontrer dans son livre Voir la Conscience, Philosophie radicale, une science de la Liberté (L’Harmattan, déc. 2023).
Unir l’ego et le petit “je”, pour s’individualiser
D’après JL_ML, il n’y a qu’un Esprit, c’est le Grand “JE”. La conscience personnelle est le petit “je”. Elle est liée à un corps limité dans le temps et l’espace, à un cerveau qui filtre et qui “comme une radio reçoit et émet”. La conscience “est un aspect de l’esprit” par lequel un sujet connaît, pense et veut. Cette énergie de l’esprit apparaît selon lui, comme l’énergie de l’être, en ce sens qu’il y a quelque chose plutôt que rien.
Ainsi, si “l'ego est tout ce qui caractérise la psyché, le “je” lui, exprime l’essence de notre être pour une vie future”. Il permet de capter l’infini, l’éternel présent.
Se posant la question “vais-je survivre en tant qu’être unique ?”, il a vu la nécessité d’unir le “je” à l’ego, réalisant ainsi l’individualisation de l’âme qui ne sera pas refondue dans le grand Tout. Le journaliste philosophe a découvert qu’il devait agir sur lui-même pour construire les qualités nécessaires à son bonheur terrestre.
Aujourd’hui, la recherche scientifique semble constater la présence de l’esprit partout dans la matière, en particulier grâce aux découvertes de la mécanique quantique. Mais cet aspect de la connaissance n’a pas encore impacté la culture sociétale rivée à un matérialisme encouragé par de puissants intérêts.