Le numéro des « Cahiers du journalisme » qui vient de paraître contient notamment mon article sur la question de savoir si le journaliste a le devoir ou non de « rechercher la vérité ».
L’occasion de proposer une nouvelle définition de la profession basée sur la pratique, l’épistémologie et la déontologie.
Tout le monde ayant aujourd’hui accès facile aux moyens d’expression de toute nature, chacun peut se croire journaliste. Et ce, d’autant plus facilement que les journalistes professionnels ne donnent pas toujours toutes les garanties souhaitées de rigueur, d’impartialité et de neutralité. Si bien qu’il devient difficile de déterminer ce qui distingue nettement l'information journalistique.
Et l’affaire s’aggrave quand on apprend que la Fédération internationale des journalistes (FIJ), vient d'acter (le 12 juin 2019) que "respecter la vérité" n'est plus le premier devoir du journaliste. Si le journaliste n’est plus attendu pour rechercher la vérité, de quel professionnel, ou de quel citoyen, cette exigence peut-elle alors être espérée ?
Sur mon site et dans le dernier numéro des « Cahiers du journalisme » (été 2020), je m’élève contre cet abandon de la vérité comme horizon, abandon qui m’apparaît comme une démission de la part de la profession, au moins comme une facilité dommageable pour la citoyenneté.
J’y explique pourquoi, à mon sens, il faut garder cette exigence de vérité. Et comment on peut le faire. Ce qui me conduit à proposer au débat une définition épistémologiquement et déontologiquement construite.
Revue francophone de recherches et de débats
« Les Cahiers du journalisme », grande revue francophone de réflexion et de recherches sur le journalisme, « ont été conçus en 1995 à l’initiative de Patrick Pépin, alors directeur de l’École supérieure de journalisme de Lille, et du sociologue Pierre Bourdieu, qui en a signé le premier article. Dirigée par Bertrand Labasse, la nouvelle formule conjugue une partie « Débats », ouverte aux propositions des professionnels et des chercheurs sur le journalisme, et une partie « Recherches » qui accueille des travaux.
Publiée par les Presses de l’ESJ, désormais associées aux Presses de l’université d’Ottawa, les Cahiers rassemblent, en lien avec le Réseau Théophraste des centres francophones d’enseignement du journalisme, des équipes de l’École supérieure de journalisme de Lille, de l’Université d’Ottawa et l’Université Laval.