TF1 et LCI acceptent la critique


Par Jean-Luc Martin-Lagardette

TF1 a ouvert sur son site web un espace de dialogue destiné à recueillir les remarques, questions et critiques concernant l´information sur la chaîne et LCI. Le responsable de la rubrique est Jean-Marc Pillas, grand reporter à TF1 depuis 25 ans.

 

TF1 et LCI acceptent la critique

Le journaliste publie "les messages les plus pertinents" des téléspectateurs, accompagnés de sa réponse, dans "La rédaction vous répond".

"L´idée c´est de prendre plus en compte le téléspectateur, ses critiques, que ce soit sur l´information elle-même ou sur le traitement", a explique Jean-Marc Pillas dans un entretien à Libération, cité par Nouvelobs.com. "Je ne publie pas les messages insultants. Mais j´ai publié des mails qui nous soupçonnent de connivence et j´y ai répondu", ajoute Jean-Marc Pillas, en précisant qu´il allait faire un compte rendu régulier à sa hiérarchie, "avec des éléments statistiques".

 

>> On peut saluer cette initiative comme un premier pas, enfin !, vers la prise en compte de la réaction des téléspectateurs. Mais on peut rester sur sa faim concernant la procédure choisie.

 

En effet, en premier lieu, le journaliste choisit à sa convenance les commentaires auxquels il sera répondu. On imagine bien qu´il évitera de se tirer une balle dans le pied en ne publiant pas les plus "délicats".


Ensuite, la formule lui permet essentiellement de justifier les choix des rédactions, qui sont d´ailleurs souvent invitées à répondre elles-mêmes. La reconnaissance des fautes ou des erreurs
importantes, ou des choix intéressés, a très peu de chances d´y figurer. Une lecture des réponses apportées aux commentaires montre - on pouvait s´y attendre - une place limitée laissée à l´autocritique, ou alors sur des points de détail, par exemple sur l´h aspiré du mot "handicapé" oublié par la présentatrice...


On sait que les télévisions ne publient pratiquement jamais de droit de réponse. Très très peu de téléspectateurs ont accès à cette disposition pourtant légale, surtout s´ils ne sont pas des personnalités médiatiques de premier plan.


Et le CSA, qui est chargé de veiller à la bonne application des règles déontologiques de l´audiovisuel, n´a pas la surveillance de l´application par les médias du "droit de réponse" dans ses prérogatives.

Mais mieux vaut un médiateur, même juge et partie, que rien du tout. Au moins, une certaine pédagogie de l´info est ainsi diffusée. De même, les réactions des téléspectateurs sont appelées à être désormais mieux prises en compte, globalement, par la hiérarchie,  même si leur affichage sur le site risque de rester assez lisse...

 

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