Archives par étiquette : transcendance

Philosophie radicale (5) : la clé de toute connaissance possible

Le fameux « cogito » cartésien (« je pense, donc je suis »), qui fonde pour la première fois la seule certitude absolue dans l’esprit humain, fut le déclic pour un essor extraordinaire tant de la philosophie que des sciences de la nature. A la lumière des propositions de la philosophie radicale, nous pouvons aller encore plus loin et comprendre la vraie nature de toute connaissance possible.

AVERTISSEMENT

La nouvelle version de cette série de 5 articles,
réunie en un seul, est désormais présentée
sur academia.eu

> L'article 1 et le sommaire.

Descartes.

En premier lieu, nous tenons la pensée reçue et formulée par Descartes pour une des plus grandes découvertes qui aient jamais été faites par un esprit humain. Offrir à l’humanité une certitude totale au milieu du fatras inextricable des connaissances et des croyances plus ou moins bien établies fut un geste historique dont les conséquences n’ont pas encore toutes été exploitées.

C’est pourquoi la philosophie radicale revient sur le « je pense, donc je suis » pour tenter d’en prélever d’autres sucs non encore savourés. Et surtout d’en prolonger de façon systématique la fécondité.

Bien des penseurs, parmi les plus grands, anciens (Kant, Hegel) comme modernes (Husserl), ont commenté ce faux syllogisme. En effet, cette certitude, à partir de laquelle Descartes a tenté de refonder toute la connaissance, consiste en une intuition et ne résulta pas d’une déduction logique. L’expression est pensée comme « Je suis en tant que je pense », sans « donc », car elle n’est pas le fruit d’un raisonnement mais d’un constat d’évidence. Et Fichte a encore réduit cette intuition à sa plus simple flagrance  : « Je suis car je suis ».

Certains ont sans doute effleuré ce qui va être dit ici. D’autres, comme Kant, Fichte et Sartre, nous ont fortement inspiré. Cependant, personne n’a encore présenté la structure de la pensée exactement comme la philosophie radicale le fait. Les idées ici développées présentent donc une originalité d’autant plus critique qu’elles prétendent pouvoir fonder l’ensemble des connaissance humaines.

Lexique

Plusieurs préalables sémantiques sont nécessaires pour comprendre la vision du sujet humain par la philosophie radicale. Rappelons-les  :

- Comme nous l’avons vu précédemment et comme l’avait aussi affirmé Husserl, le moi n’est pas une « chose pensante ». Ce n’est pas un objet, ni une « entité », ni un « organe », ni un « être », etc., mais un fait/acte, celui qui occasionne la conscience du monde avec la conscience de soi.

Nous ne le confondons pas avec l’âme, celle-ci étant définie dans notre philosophie comme « l’ensemble des dispositions psychiques, cognitives et morales propres à chaque individu. Dispositions qui lui permettent d'élaborer son destin individuel. L’âme est la base, le terreau, le germe de la personnalité véritable et unique de tout être humain ». Nous reviendrons sur ce que nous entendons par « personnalité ».

- Le moi étant un terme très polysémique, nous l’avons considéré de façon plus précise sous trois aspects  : ego, je et moi  ; ego = je + moi (voir chapitre 3) Nous emploierons donc l’un ou l’autre de ces mots de la façon qui nous semblera la plus adéquate pour faire comprendre notre propos.

Pour donner une image concrète, le sujet humain (ego) est une lampe  ; son moi est une ampoule  ; son je (la conscience) est l’électricité qui éclaire et lui permet de voir.

- Nous nous efforçons de ne pas confondre les mots être et exister. Chacun aura un emploi différent en fonction du contexte.

L’être est pour nous la substance (indéfinissable mais omniprésente) constituant toute chose et depuis toujours puisque rien ne peut naître du néant.

L’existence (ex-exister vient du latin ex-sistere, formé du préfixe ex et du verbe sistere, stare : se tenir debout  ; donc se tenir hors de) est ce qui se tient hors de l’être tout en étant son expression et son image. L’équivalent, pour nous, des apparences, du monde, de tout ce qui est visible ou mesurable, bref de ce que nous appelons communément la réalité. Ses principales caractéristiques sont d’être sensibles, duales et éphémères.

Ici, nous dirons que l’être, la substance du monde, est la Réalité  ; que l’apparence du monde est la réalité. La Réalité est le fond  ; la réalité est la forme.

Si nous voulons construire une connaissance valide, nous devons la mener dans le cadre d’une pensée cohérente. Il nous faut dès lors impérativement partir de la seule certitude absolue que nous ayons, celle que nous pensons.

En effet, que nous doutions ou non, et quoi que nous ayons en tête, nous ne pouvons le faire qu’en pensant, qu’en étant conscient d’avoir des représentations  : idées, sentiments, perceptions, sensations, désirs, etc.

Ce que Descartes n’a pas vraiment approfondi, c’est le sujet de ces pensées. Pour lui, c’est une « chose pensante ». Il réifie donc le sujet, il en fait un objet concret. Or le moi est objectivement insaisissable, sauf à le réduire au corps. Pour nous, l’ego, le sujet en question, est constitué d’un fait/acte, le je, la conscience pure, et d’un moi (psycho-physio-logique). Ego = je + moi.

Il serait donc plus juste de dire  : « il y a de la pensée en moi ». Je fais le constat qu’en moi une lumière est allumée qui me permet de voir, de sentir et de penser le monde. Je fais le constat également que cette lumière existe dans autrui, car je puis, grâce aux représentations qu’elle permet de formuler, partager mes ressentis, mes questionnements et mes connaissances.

C’est par elle que le langage et, partant, que la communication avec autrui sont possibles.

Elle est donc à la fois impersonnelle et personnelle.

Impersonnelle, car elle ne m’appartient pas en propre (sinon, je ne pourrais pas communiquer). Personnelle, car il n’y a que moi qui ait le point de vue, grâce à elle, d’où je regarde le monde.

L’Esprit  : énergie d’où émerge le sens

Cette lumière, nous l’avons nommée le je. Ce pronom désigne donc la conscience en ce qu’elle a de personnel et même d’unique. Nous la nommons également le Je, dans ce qu’elle a d’universel qui transcende ma personne. Le petit je et le grand Je.

Le je exprime le sujet quand il est lié, par un corps, à un moi, avec toutes les conséquences concrètes que cela induit. Le Je exprime le sujet universel, c’est-à-dire, dans la philosophie radicale, l’Esprit. L’esprit est la nature du je, c’est la conscience en tant qu’elle est liée à une personne humaine.

L’Esprit est la nature du Je en tant qu’énergie d’où émerge le sens. Cette énergie est également synonyme d’être, puisque c’est grâce à elle, uniquement, que nous pouvons parler de réalité (avec petit ou grand R).

Ce point est crucial. On ne peut entrer dans la philosophie radicale si on le conteste, ce que tentent de faire, par exemple, les matérialistes et les empiristes. Ceux-ci vont arguer que l’esprit n’est qu’une émanation de la matière. Ce disant, ils ne réfléchissent pas. En effet, la matière est seulement un concept, créé par l’esprit lui-même. Le mot matière est une émanation de l’esprit.

Personne n’a jamais vu la matière  ! Un rocher, de l’eau, une table, un corps, oui, mais jamais la matière seule, en soi. Un animal ne connaît pas la matière. Elle n’existe que pour l’homme, et parce qu’il pense.

L'impossible objectivité

En revanche, soyons précis, ce que désigne la matière existe bel et bien  ! Mais ce qui est important à comprendre, c’est que ce qu’elle désigne ne peut absolument pas être pensé « en soi », c’est-à-dire indépendamment d’un sujet qui l’évoque et qui en crée le concept.

Mais alors, qu’est-ce qui existe réellement  ? Jamais des « objets en soi » mais des perceptions, des sensations, des analyses, des mesures, qui, certes, nous conduisent à penser qu’il y a bien des objets « extérieurs à nous ».

Mais il faut bannir définitivement la notion d’objectivité absolue. Et cesser de penser le monde comme pouvant exister par lui-même sans penser en même temps un esprit qui en forme une représentation.

C’est capital à comprendre, car cela implique que TOUTE connaissance que je puis avoir est liée à la façon dont je l’élabore, dont je la conçois (le mot dit bien ce que cela veut dire). Il n’y a jamais de perception pure. Toute appréhension d’un quelconque objet est toujours la fabrication d’un cerveau, certes souvent à partir d’objets existants réellement, mais toujours teintée d’une subjectivité. Donc d’interprétation.

De même, aucune connaissance n’est jamais définitivement figée. Nous pouvons donc apprendre infiniment sur tout. Nous n’avons dans la connaissance que les limites que nous nous opposons à nous-mêmes.

L'objet que je vois et que je crois connaître n'est en fait connu que dans les limites que je prescris à ma sagacité. « D'un caillou sur la plage, vous pouvez saisir l'Univers. » L'objet ne s'impose dans son objectivité que dans la mesure de la passivité de ma subjectivité.

La transcendance du moi

Matière et esprit sont comme les deux faces d’une même pièce de monnaie qui ne se rencontrent jamais (elles sont des opposés absolus) mais qui vont toujours ensemble. A cette différence près que seul l’esprit peut évoquer la pièce de monnaie qui unit tout en les distinguant lui-même et la matière. L’esprit est à la fois partie du tout et tout englobant.

La philosophie radicale nomme cette aporie la transcendance du moi.

C’est elle qui nous servira désormais de base pour comprendre l’élaboration de toute connaissance quelle qu’elle soit. C’est elle qui montre en quoi l’être humain est libre alors qu’il existe physiquement dans un corps et un monde déterminés par des lois pleinement déterministes.

C’est elle encore qui nous fera aborder à nouveaux frais la nature du lien entre l’esprit et la matière : l'esprit influe-t-il sur la matière ? Et inversement ? Quels rapports entre ma pensée et le monde ? Comment expliquer l'interaction entre ces deux mondes complètement étrangers l'un à l'autre ? Comprendre la transcendance du moi permet de comprendre ce lien mystérieux.

C’est également cette particularité cognitive qui fait de l’être humain une espèce totalement à part.

Cette réalité, dûment constatable par tout esprit qui cherche à voir sans a priori, est la vérité la plus importante de la philosophie radicale. Car c’est sur elle que toute pensée qui se dit rationnelle doit absolument se fonder pour mener ses analyses et produire tous ses développements.

 

 

 

 

 

Il faut défaire la Miviludes et intégrer socialement les « sectes douces »

La bête répression française des minorités spirituelles, qualifiées de « sectes », a certainement joué comme facteur aggravant dans la haine des jeunes sans repères contre le pays. Il faut avoir le courage de le reconnaître et de changer de politique.

daesh

Partie du drapeau de l'Etat islamique (Daech).

Pourquoi les jeunes Français représentent-ils la nationalité la plus importante parmi les étrangers ralliés à Daesc en Syrie ? Outre les raisons historiques liées à notre passé colonial et au fond de racisme qui pourrit nos relations avec nos immigrés et leur descendance, il en est une qu’il faudra bien un jour regarder en face : parce que la France est seul le pays qui a mis en place une politique très élaborée de répression des minorités spirituelles. C’est un des pays les plus matérialistes qui soit et qui a peur du « spirituel ».

Or, la personne humaine a besoin d’idéal, de transcendance.

Or qu’offre-t-on à la jeunesse de notre pays ? Nos valeurs démocratiques ? Certes, elles sont belles. Mais elles sont contredites par nombre de nos comportements. Ne voit-on pas, par exemple, comme les marchands se réjouissent dans notre pays qui est le 3e vendeur d’armes au monde ? Et puis, la corruption, les lobbies, les conflits d’intérêt, etc., qui pourrissent la vie économique (cf. le domaine de la santé, par exemple) et politique (l’aide aux dictateurs africains qui continue aujourd’hui), une presse sans régulation déontologique, tout cela fragilise le lien social.

La laïcité ? Sans la transcendance, elle n’est pas « sexy ». Elle ne peut motiver les jeunes parias, encore moins si elle est comprise restrictivement, comme c’est souvent le cas en France, c’est-à-dire en excluant le religieux ou le spirituel de l’agora.

Imaginons un instant que la France n’ait pas mis en place cette politique irréfléchie, sectaire pour le coup, contre les minorités spirituelles QUI N'ONT JAMAIS ASSASSINE PERSONNE, NI POSE DE BOMBES, NI FAIT EXPLOSER LEURS MEMBRES AU MILIEU DU PUBLIC. Pourquoi je les appelle « sectes douces ».

Témoins de Jéhovah, scientologues, raéliens, moonistes, charismatiques de tout poil, anthroposophes, etc., auraient naturellement investi aussi les banlieues sans être inquiétées à prioiri comme c'est le cas aujourd'hui. Avec plusieurs conséquences positives :

- elles auraient pu attirer dans leur rang bien des jeunes à la recherche d’un idéal, d’un absolu auquel se consacrer à un moment clé de leur développement ;

- ces groupes se seraient confrontés à la fois à la société et aux autres groupes. Ils auraient été obligés de se poser des questions, de modifier certaines attitudes trop extrêmes, de s’améliorer sous l’aiguillon de la concurrence, etc. Or, en les marginalisant aujourd’hui comme le font tous nos gouvernements, ils les renforcent dans leurs identités particularistes. Se sentant injustement persécutés et n’ayant aucune tribune pour s’expliquer socialement, ils se sentent confortés dans « leur » vérité et se durcissent sur leur position.

- la société aurait pu découvrir et mieux apprécier encore les apports de ces approches. Il n’y a pas que l’athée, le croyant traditionnel, le fou d’Allah et l’agnostique (ou l’indécis). Il y a aujourd’hui bien des moyens différents de croire en Dieu de façon constructive, positive et bénéfique pour chacun et tous. D’ailleurs, même réprimées, ces approches intéressent déjà bien du monde. Que ne serait-ce si on cessait de les discriminer !

Les athées et les matérialistes, au lieu de se réfugier facilement – et vainement –, derrière la laïcité, devraient alors redoubler d’intelligence et d’imagination pour attirer des « clients ».

Reste une question : oui, mais laisser des citoyens être ainsi sous emprise est contraire à nos valeurs d’émancipation !

Cessons de rêver : l’influence, l’emprise, la dominance, la violence sont omniprésentes dans notre société ! Elles sont peu visibles mais cependant bien réelles. Publicités, hiérarchies, manipulations plus ou moins perverses, abus de toute nature, sont à l’œuvre à tous les niveaux. Un seul exemple, combien de morts par violence dans les couples dans les « sectes » décriées en France : 0 ou quelques unités ? Et dans les familles « normales » : 267 en 2011 !

Mivil

Sigle de la Mission interministérielle de lutte et de vigilance contres dérives sectaires.

Il serait temps de faire cesser ou fortement évoluer la Miviludes, véritable instance de discrimination dont j’affirme qu’elle a une part de responsabilité, indirecte certes mais réelle, dans l’accroissement de la haine qui pousse des jeunes déshérités mal accompagnés à se faire exploser aujourd’hui au milieu de nous.

 

 

> Sur Altermonde sans frontière : « Depuis 15 ans, les chasseurs de sectes étatiques claironnent que la France, suivie par la Belgique, ont mis en place « un arsenal unique au monde » pour lutter contre ce fléau. Résultat ? Aujourd’hui, et au vu des derniers événements tragiques, ce sont précisément ces deux pays qui sont devenus les terreaux les plus fertiles pour des sectes radicales criminelles. »

22 – L’humanisme a besoin de la transcendance, union entre l’unique et l’universel

« Après avoir désanimé et mécanisé le monde, devenu un matériau à manipuler et à exploiter, l’esprit humain a fini par déboucher sur sa propre mécanisation ». Cette phrase de la neurologue Laura Bossi sonne comme une invitation à renouer avec ce qui fait l’essence de notre humanité : la transcendance.

BossiDans Histoire naturelle de l'âme, la neurologue Laura Bossi s’étonne : « Les scientifiques se seraient-ils substitués aux philosophes et aux théologiens ? (…) Devant le relativisme des croyances dans les sociétés démocratiques et “pluriculturelles”, face à l’abdication des philosophes et à l’embarras des Églises, les scientifiques semblent être les seuls à avoir cette ambition démodée qu’est la recherche de la vérité. Vérité provisoire – ce n’est pas un hasard si les scientifiques contemporains se nomment “chercheurs” et non plus “savants” –, mais vérité cependant. Il est donc naturel que l’honnête homme se tourne vers eux pour un avis éclairé sur l’âme et les fins dernières. »

AVT_Laura-Bossi_9134

Laura Bossi. (DR)

Et la scientifique poursuit : « Nous confions désormais à la science le soin d’expliquer les questions concernant la vie, la mort et la conscience. (…) Cette surestimation des pouvoirs de la raison de l’homme, raison “pétrifiante” comme la qualifiait Novalis, a en fait aussi conduit à une perte de la subjectivité. Après avoir désanimé et mécanisé le monde, devenu un matériau à manipuler et à exploiter, l’esprit humain a fini par déboucher sur sa propre mécanisation. (…) Dans cette optique purement mécaniste, la biographie humaine, la liberté humaine et l’histoire humaine n’ont évidemment plus de place. »

L’âme humaine est aujourd’hui remplacée par des “modélisations”… Et l’on ne parvient même plus à distinguer l’homme du singe, sauf par quelques détails insignifiants. La transcendance, cette dimension propre à l'homme qui fait de chaque individu à la fois un monde en soi et un concentré de tout l'Univers, disparaît sous l'impérium des seules constatations matérielles.

La pétrification de l’âme

Mais l’humanisme sans la transcendance (que les philosophes de l'Aufklärung identifiaient avec "la liberté"), c’est la pétrification de l’âme. C’est le lit de l’eugénisme et des totalitarismes.

C’est cette négation de l’humanité de l’homme que refusent aujourd’hui nombre d’individus contestataires et de groupes de toute sorte. C’est contre cette relégation de la dimension humaine au rang de simple phénomène naturel et mécaniste que s’organisent notamment les religions et les “sectes”. Pour elles, la vérité des scientifiques est partielle et incomplète. Une autre dimension habite l’homme : celle de l’Esprit, qu’il soit nommé Dieu ou non, et que l'on peut schématiser sous le terme de "transcendance".

Il faut ainsi se réjouir que l’âme humaine, totalement évacuée des discours scientifiques, politiques et médiatiques, fasse de la résistance. Car l’âme, c’est la graine d’Esprit, le germe unique d’Universalité qui habite chacun et qui est irréductible à la mesure ou à la cartographie. Qui, donc, échappe à la science matérialiste.

Tout comme le problème posé par les diverses options spirituelles, religieuses ou thérapeutiques, l’affaire des foulards islamiques rappelle à la démocratie que de nombreux individus veulent une reconnaissance de cette dimension intérieure. Ils souhaitent pouvoir la vivre au grand jour. Même si cette foi contredit certaines des mœurs majoritaires. Même si ces pratiques ne coïncident pas toujours avec les connaissances « scientifiquement établies ». Même si elles paraissent infantiles ou bizarres.

Du moment, bien sûr, que sont respectés les grands principes vitaux comme le respect des personnes et la liberté de penser. Du moment que sont prises certaines précautions de base, comme par exemple, pour un thérapeute “différent”, non reconnu, l'engagement à une pratique éthique et l’interdiction d’interdire à son patient le recours à la médecine d’école.

Ce qui est généralement le fait des minorités de conviction, quoiqu’on en ait.

L'âme humaine n'est pas morte

La preuve en est que, malgré l’énorme arsenal répressif, des lois spécifiques, une surveillance policière et administrative permanente et organisée sur tout le territoire, l’hostilité de la quasi-totalité des médias, l’activisme fortement subventionné d’associations vouées à la dénonciation, la peur d’une grande majorité de gens ignorants des dessous de la lutte antisecte, malgré toute cette vindicte, les groupes (plus ou moins intégrés) sont toujours là, s’exposant moins bien sûr (on comprend pourquoi), mais bien présents. Et même se fortifiant dans leurs convictions et se multipliant.

La méthode répressive pratiquée en France est inopérante. Il faudra bien un jour que nos responsables politiques et médiatiques ouvrent les yeux : l’âme humaine, que l’on a voulu évacuer des sciences comme de notre culture, n’est pas morte. Elle prend confiance en elle et en ce qui la lie à tous et à l'Univers. Personne ne la mettra en fiches ni sous carcan.

Mieux vaudrait acter cette réalité pour mieux l’accompagner et permettre ainsi la réconciliation entre ceux qui croient et ceux qui ne croient pas. Ceux qui doutent ne sont déjà en guerre contre personne...

FIN

> Tous les articles parus.