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Le 3 mai à Paris : « Amour et vérité, piliers de la fraternité »

La 3ème Journée du Guérisseur aura lieu le dimanche 3 mai 2020 au Forum 104 à Paris (reportée pour cause de confinement). Elle aura pour thème « Amour et vérité, piliers de la fraternité ». Les intervenants diront pourquoi ils pensent que le troisième principe de la devise nationale, la fraternité, n’est réalisable que sous-tendu par ces deux valeurs.

→  Journée annulée pour cause de confinement.

À l’heure où nous parlons facilement et beaucoup de droits (à la retraite, par exemple), nous oublions trop facilement que nous avons aussi des devoirs. Et que le premier d’entre eux, est, pour nous citoyens, l’obligation de fraternité, fraternité sans laquelle la République n’est pas viable.

Ce premier devoir, l’article 1er de la Déclaration universelle des droits de l'homme (1948) l’a formulé en ces termes : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent [je souligne] agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ».

Cette journée, organisée par l'association Grilles de lecture (AGL), a pour objet d’échanger autour de cet « esprit de fraternité ».

Les intervenants tenteront d’approfondir ce concept avec la conviction qu’il doit être accompagné des valeurs d’amour et de vérité pour avoir une chance de porter des fruits concrets.

Cohabiter

L’amour, mot chargé de tellement de sens différents, sera ici abordé comme « principe d’union universelle », comme « principe et fin de la société humaine », ainsi que le définit d’entrée de jeu le CNRTL.

Nous étudierons également ses liens avec la vérité, valeur trop souvent méprisée en raison de la difficulté que nous rencontrons à la définir. Mais cela ne doit pas nous empêcher pas de la désirer et de la rechercher  : « Nous croyons à la vérité, bien que nous ne prétendions pas posséder la vérité absolue », écrit le philosophe Ernest Renan dans « L’Avenir de la science » en 1848.

Pas d’amour sans vérité, pas de vérité sans amour, si nous voulons cohabiter harmonieusement  : tel sera l’esprit de cette 3ème journée du Guérisseur.

LE MATIN : 9h-13h

- Aashti

Québécoise, coach de vie et professeur de méditation, fondatrice de l’école In-Tuition.

- Jesse Haddad

Thérapeute holistique, formatrice en PNL, guérisseuse.

L’APRES-MIDI : 14h-18h

- Jean-Luc Martin-Lagardette

Journaliste, auteur du concept de « démarche véritale ».

- Daniel Ramirez

Docteur en philosophie de Paris-Sorbonne, animateur de cafés-philo dont celui du Forum 104 à Paris et musicien.

> Les exposés des intervenants seront suivis de dialogues avec le public et d’ateliers.

Le lieu : Forum 104, 104 avenue de Vaugirard, 75006 Paris. Métro Montparnasse.

Réservations

La journée  :
- 1 personne  : 50 €
- 2 personnes (tarif Duo) : 80 € (au lieu de 100 €)
- 3 personnes (tarif Trio) : 110 € (au lieu de 150 €)

La demie-journée  :
- 35 €.

Chèque à l’ordre de :
Grilles de lecture,
13 rue des Millepertuis, 71710 Marmagne.

ou

Réservez directement en ligne en cliquant ici.

Renseignements :
Jean-Luc Martin-Lagardette, président, 
Grilles de lecture (AGL)
06 76 54 01 57
contact[arobas]debredinoire.fr

Pourquoi des journées du « Guérisseur »  ?

Le mot Guérisseur, ici, ne vise pas des êtres humains. Écrit avec un « G » majuscule, il se rapporte à cette Énergie qui anime manifestement tout le vivant et qui, chez l’Homme, peut être conscientisée. Elle se décline sous diverses appellations  : Vie, Lumière, Vibration, Être, Énergie, Amour, Dieu, Esprit, Intelligence, Raison, Source, etc. Chacun choisira celle qui lui convient.
Le fait est qu’aujourd’hui il n’est plus possible d’ignorer cette dimension, cette transcendance, particulièrement quand il s’agit d’entretenir ou de recouvrer la santé de l'esprit ou celle du corps.

L'association Grilles de lecture a pour objet l’organisation d'événements culturels, spirituels ou philosophiques. Le prix de la journée est destiné à couvrir les frais d’organisation (location de la salle, etc.). Les intervenant.e.s sont bénévoles.

Contre tout fanatisme : aimer le bien et la fraternité pour eux-mêmes

Le seul moyen de surpasser le fanatisme mortifère est d’encourager partout l’enthousiasme pour le bien et la fraternité.

Par Julien Massenet

heart-1783918_960_720On veut trop souvent atteindre un but extérieur à soi : réaliser la société idéale ; éradiquer la pauvreté ; faire la paix entre ennemis ; imposer son idéologie ou sa religion, etc. Penser ainsi, c’est rêver. En effet, ce n’est pas le choix d’un système d’organisation des hommes qui réussira un jour à les rassembler. La condition pour l’avènement d’une société harmonieuse est que chacun comprenne que son véritable intérêt est d’optimiser personnellement ses chances de bonheur.

S’il réfléchit un tant soit peu, il s’aperçoit vite qu’il n’existe pas de bonheur seulement personnel. Que son bonheur n’est possible que si celui de tout autre est assuré. De la même façon que l’on n’est pas en sécurité si son voisin ne l’est pas. Car nous sommes tous liés les uns aux autres, quelles que soient les apparences ou les frontières qui nous séparent.

Dans les sociétés démocratiques, on prétend servir les valeurs humaines. Si, dans ces sociétés, chacun de nous agissons pour notre bonheur comme pour celui de tous, sachant que notre voisin fait de même ; si nous ne cherchons plus à le dénigrer ni à profiter de toute occasion pour nous enrichir indûment ou nous octroyer des pouvoirs sur autrui ; si chacun est heureux et fier d’œuvrer dans et pour le bien* pour le seul plaisir de le faire, et pour l’égalité et la fraternité, une force nouvelle et considérable nous animera tous, ouvrant un espace inouï sur nos rêves les plus merveilleux.

Tant que nous ne pouvons pas présenter un tel enthousiasme pour vivre ainsi, les fanatiques destructeurs seront plus forts. Car eux sont animés par des idées qui dépassent leur propre existence. Nous contenter d’opposer notre « laïcité » aux manifestations virulentes d’appartenance religieuse est dérisoire : c’est un outil « technique », un mode de relations sociales, bien impropre à soulever l’enthousiasme. Il manque de positivité ! C’est une règle de conduite, pas une perspective de joie à nous découvrir les uns les autres.

Pourquoi mettre le bien en avant ? Parce que la deuxième force des fanatismes (après celle de la transcendance) est leur habile exploitation des compromissions, de la cupidité et de la corruption qui minent nos sociétés dites « libres ». Leur puissance repose beaucoup sur le fait qu’ils servent aussi les intérêts de gouvernements, de compagnies et d’individus sans morale.

N’attendons pas que le monde change ! Commençons par réformer notre existence en privilégiant tout ce qui nous rapproche les uns des autres, tout ce qui nous unit, tout ce qui favorise la multiplication de la vie.

Il faut engager au plus vite une éducation au bonheur, à la joie de se perfectionner, au plaisir de se découvrir les uns les autres. Il faut apprendre à tous, aux grands comme aux petits, à faire confiance aux forces de l’Esprit et du cœur. A aimer faire coïncider les paroles et les actes.  C’est alors, et alors seulement, que l’amour sera fort (sinon, il se cantonnera aux rêves des bisounours), car il pourra compter sur l’appétit de tous pour se relayer au sein des communautés humaines. Il révélera les richesses incommensurables que renferme chaque cœur humain quand il lui est donné l’occasion de s’ouvrir.

De telles perspectives sont plus enthousiasmantes que celles des fanatismes destructeurs dont l’attrait sur la jeunesse idéaliste s’assèchera d’autant. Mais, pour se concrétiser, ces perspectives demandent une flamme, une passion que la laïcité ou la tolérance ne peuvent seuls susciter.

* Le bien : tout ce qui favorise l’épanouissement de l’homme libre, fraternel et responsable.