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Comment j’ai rencontré la Parole qui guérit

C’est ma conviction : des dizaines de milliers de morts auraient pu être évitées si on avait écouté la Parole passant par Georges Roux. Son message universel, publié en 1950 mais repoussé à l’époque, devient de plus en plus évident. Dans ce livre, je raconte ce qui m’a aidé à soulever le voile des apparences.

LAMOUR UNE Des dizaines de milliers de morts, des centaines de milliers même, sans doute, auraient pu être épargnées si l'on avait suivi les préceptes inscrits dans le Message, constitué de trois livres[1] rédigés par Georges Roux au début des années cinquante.

Non pas par un coup de baguette magique ni par je ne sais quel rayonnement magnétique, mais par simple bon sens. Georges Roux avait prédit, par exemple, que l'abus de la médecine chimique pouvait entraîner de graves conséquences ; que l'alcool, le tabac et les viandes cuites, pouvaient causer le cancer ;  que l'homme, pour conserver bonne santé, devait se nourrir essentiellement (pas exclusivement) de fruits, de légumes et de céréales ; que nos pollutions et notre avidité égoïste nous poussaient au suicide collectif, etc.

A l'époque, il fut ridiculisé par la société. Tout ce qu'il a dit aujourd'hui, pourtant, se réalise. Il est encore temps de réagir.

Liberté

G. Roux dérangeait aussi parce qu'il parlait au nom de « Dieu ». Mais il suffit de remplacer ce mot par Intelligence, amour ou conscience pour reconnaître l'évidence : nous avons sur Terre la multiforme conséquence de nos actes et/ou de notre passivité.

Ce Message m'a éclairé  sur le pourquoi de l’Homme : le monde est conçu, si nous le voulons, pour notre épanouissement, pour notre naissance en l'Esprit en êtres autonomes.

Dit autrement, par Bergson par exemple, l’Univers est « une machine à faire des dieux ». Autrement encore, il est « déterminé pour la réalisation de la Raison et de la Liberté », comme le pensait le philosophe allemand Fichte. C’est pourquoi, subtil paradoxe, cet Univers apparaît à la fois comme soumis aux inflexibles lois naturelles et confié au « hasard » de l’évolution. D'une certaine façon, et paradoxalement, il a une « finalité » sans en avoir...

En fait, cette détermination de l’Univers « en vue de la liberté » ne peut être aperçue que par le cœur. Elle ne peut apparaître d’emblée comme une évidence philosophique ou scientifique.

Une trace dans l’Histoire

Cet enseignement, que je découvre en 1975, rejoint la plupart des "grands textes" philosophiques ou religieux et les éclaire. Grâce à lui, j’ai pu mieux me comprendre, comprendre mes marges de manœuvre dans l'action et construire les bases d’une pensée féconde. J’ai ainsi développé une vision du monde personnelle, cohérente et positive, qui s’harmonise avec une multitude d’autres pensées. Et qui me pousse à œuvrer, dans l’intérêt général, pour le bonheur de chacun, le mien compris bien évidemment.

L'histoire relatée dans L'Amour n'attend pas est hors normes, peut-être difficile à croire pour certains, je veux bien l’admettre. Si je la publie aujourd’hui, c’est sur la demande de certaines personnes. Mais aussi pour laisser une trace dans l’Histoire. Pour donner une autre version de la vie et de l’œuvre de cet homme (mal) connu sous le vocable de « Christ de Montfavet » (1903-1981).

Les médias, le pouvoir et l’opinion publique, en effet, se sont cantonnés à l’aspect sombre de l’événement. Aspect engendré par les rumeurs et les calomnies, mais aussi par les maladresses des « disciples ». Ils sont ainsi passés à côté de la lumière qu'il pouvait répandre.

Transcendance

Je raconte tout cela, de la façon la plus sincère et transparente possible, dans mon livre.

J’y évoque : ma biographie, les relations avec mon entourage, mes découvertes, ce que je comprends du Message, les reproches des détracteurs, mes doutes et ma joie, l'histoire du mouvement (Alliance universelle) vu de l’extérieur comme de l’intérieur, ma sortie du mouvement, la politique nationale envers les minorités spirituelles et thérapeutiques, mes convictions, etc.

Dénué de prosélytisme, l'ouvrage apporte un éclairage inédit sur la problématique de la conviction et de la foi dans une société démocratique. Il ouvre la porte – c’est en tout cas mon souhait – sur une appréhension plus réaliste, plus intelligente et aussi foncièrement conciliatrice des rapports de l’individu et de la société avec la transcendance.

[1] Georges Roux, Journal d’un guérisseur ; Paroles du Guérisseur ; Mission divine, éditions Alliance universelle, Avignon.acheter-mon-livre-sur-thebookedition

Charles Taze Russell, millénariste et précurseur des Témoins de Jéhovah

Il y a cent ans mourrait Charles Taze Russell (1852- 1916), le dernier prophète millénariste du 19ème siècle. Après sa mort, son mouvement se scinda en de multiples groupes rivaux, dont l’Association internationale des Témoins de Jéhovah.

dericqPar Régis Dericquebourg, Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL/CNRS) ; Faculty for Comparative studies of Religion and Humanism (Antwerpen-Wilrijk).

Charles Taze Russell , dont on célèbre cette année le centième anniversaire de la mort, se situe dans la veine théologique impulsée par William Miller (1782-1829) qui avait annoncé le retour du Christ et l’avènement du millénium pour 1844 et continuées par des prédicateurs et par Ellen White (1827-1915), fondatrice des Adventistes du septième jour que Russell aurait fréquenté.

Russel

Charles Taze Russel. Huile sur toile, JL ML, 2016.

Dans les débuts de sa prédication, il eut pour associés quelques anciens Adventistes du septième Jour. En revisitant les Ecritures bibliques, il a élaboré une eschatologie originale qui consiste en une lutte des travailleurs contre le capital qui aboutit à une révolution mondiale qui se termine non pas politiquement mais spirituellement par le retour du Christ de manière invisible et sa domination pendant le millénium.

Russell a prédit plusieurs dates de l’avènement de la Parousie et a donc suscité des attentes vaines chez ses disciples réunis au sein de la Watchtower Tract and Bible Society. Après son décès (1916), son mouvement se scinda en de multiples groupes rivaux, le plus connu est l’Association internationale des Témoins de Jéhovah qui a abandonné certaines de ses vues et qui ne se réfère plus à ses écrits. Une myriade de mouvements russellistes dont les effectifs sont parfois très restreints continuent à étudier ses Ecrits. Toutefois, tous ces mouvements qui lui ont succédé perpétuent l’attente millénariste.

Une activité intense

On peut donc considérer que Russell a transmis le flambeau millénariste au 20ème siècle et maintenant au 21ème siècle, alors que d’autres mouvement du même type ont abandonné ou repoussé dans un avenir lointain l’attente de la restauration du Paradis originel sur la terre.

Photodrama_of_creationRussell a déployé une activité intense. Les Témoins de Jéhovah estiment qu’il aurait fait un million et demi de kilomètres pour répandre son message, pour fonder des congrégations ou pour visiter les congrégations existantes. Il fut un auteur prolifique (comme Ellen White). Il a écrit 5000 pages imprimées, il a prononcé trente mille sermons qu’il a publiés dans quatre mille journaux. Son œuvre principale : Les Etudes dans les Ecritures (en 6 volumes) ont été imprimés à 16 millions d’exemplaires.

Du point de vue sociologique, Russell correspond à la définition wébérienne du prophète. Son exemple prouve qu’il peut encore exister des prophétismes dans une société industrielle contrairement à ce que certains ont affirmé. Dans ses activités, Russell a géré son charisme de manière très rationnelle comme il avait géré brillamment ses affaires commerciales avant de se consacrer à sa mission. Il a utilisé les nouveautés techniques de son époque comme le cinéma naissant pour répandre son message (Le photodrame de la création).

La question de la réussite prophétique

D’autre part, la mission de Russell nous renvoie à la question de la réussite prophétique. Comment estimer s’il a réussi ou s’il a échoué sans tomber dans les jugements de valeur ? Et d’abord : qu’est que la réussite d’un prophète ? Certes, ses prédictions ont été des échecs mais en dépit de cela, ses disciples sont restés attachés à son message et à sa personne. Et il a fondé un mouvement qui comptait à son décès vingt cinq mille fidèles répartis en 1200 congrégations dans le monde sans que son message ait eu un impact historique.

Enfin, que représentait son message dans son contexte historique et social ? La réussite toute relative de la mission de Russell peut-elle s’expliquer par les thèses socio-sémantiques de De Certeau ou de Bourdieu selon lesquelles le prophète apporte les mots qui manquent aux gens à un moment de crise ?

En dehors de l’intérêt théologique et historique, Russell et le russellisme restent une mine d’interrogations et d’interprétations sociologiques.

R. D.

> Article et toile réalisés en préparation du colloque "Les témoins de Jéhovah : évolution du groupe, évolution de la recherche", 21-22 avril 2016 - Anvers.

 

Ivresse du vin ou ivresse divine ?

Un ami, par espiègle provocation, et comme un argument contre ma décision (il y a quarante ans) de ne plus boire d’alcool, me rappelle que Jésus avait transformé l’eau en vin. Comme nous aimons débattre, je lui réponds ceci.

Ces remarques sont extraites des interventions énoncées lors de l'Université 1984 d’été du Comité national de défense contre l’alcoolisme (CNDA) sur le thème « Alcool et religions ».

> Eugène Vassaux, directeur du Comité national de défense contre l’alcoolisme (CNDA) :

« Tout le monde connaît le parallélisme surprenant entre l’expansion du christianisme d’une part, et d’autre part l’extension de la culture de la vigne jusqu’à la fin du Moyen Âge. »

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Chaulage du vin au sel de plomb pour édulcorer une vendange trop acide. Gravure anonyme du XVe siècle (wikipédia).

Le leadership de la prévention de l’alcoolisme fut assuré par les protestants au XIXe siècle. Dès 1769, le pasteur anglais Wesley, qui fut à l’origine de la création des Églises méthodistes, recommande aux membres de son Église l’abstinence (partielle) des boissons distillées. L’abstinence totale fait son apparition dans ce mouvement en 1784.

Diverses sociétés de tempérance voient le jour ensuite en Europe et aux USA.

En France, il faut attendre 1836 pour voir se créer la 1ère société de tempérance par M. Dutrone (Amiens), puis l’Association française contre l’abus des boissons alcooliques. En 1872.

Par la suite, lors de la création du CNDA en 1950, on note un assez grand nombre de prêtres et de pasteurs dans les membres de l’association.

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Comment changer l'eau en vin (sans être Jésus)...

—> Jean-François Six, docteur en théologie, professeur à l’Institut catholique de Paris :

« Même si le Christ a utilisé le vin pour Cana, cela ne veut pas dire qu’il y a une apologie de l’alcool, tout au contraire (je souligne). Le vin comme fonction symbolique, justement dans la messe, est le contraire car ­– St-Augustin l’a dit très fortement – dans l’Eucharistie nous n’absorbons pas la divinité, c’est elle qui s’empare de nous si nous le voulons bien dans notre liberté. Nous avons inversé le signe, c’est cela qui est très grave, c’est cela la perversion. »

Dans la Bible, le vin et la vigne sont associés autant à des valeurs positives qu’à des valeurs négatives (on retrouve là la fameuse liberté humaine qui doit décider l’orientation de sa vie et à qui est proposée la dualité tentatrice, J-L).

vin 2> Maurice Robert, ethnologue, chercheur au CNRS : « Dans la Bible, on notera près de 150 versets faisant référence au vin, autant à la vigne. Toutes les associations symboliques s’y rencontrent. Le symbolisme du vin s’exprime toujours en bivalence, contradictoire autant que complémentaire, par exemple : la vie et la mort ; l’usage et l’excès ; le plaisir et la douleur ; la vertu et le vice ; la puissance et le déclin ; la nature et la culture et, bien sûr, l’humain et le divin. »

« Par l’absorption du liquide alcoolisé, se trouvent soit inhibés les blocages psychologiques, soit ouvertes les voies nouvelles de la connaissance intérieure [et de la communication avec Dieu, ou un dieu]. (…) L’alcool ne renvoie pas d’abord au paganisme et à l’animalité ; l’alcool renvoie d’abord au religieux et c’est bien pour cela que c’est plus difficile à extirper. »

— > Jean-Paul Linas, délégué régional du CNDA :

« Dans la Bible, le vin est tantôt recommandé, tantôt déconseillé. »

Un des mots mot hébreu (les autres sont checar et yayin) traduit par vin dans la Bible est « tirösh » qui veut dire suc de la grappe, moût, vin doux ou jus de raisin. Dans le Nouveau Testament, le terme grec « gleukos » a la même signification plurielle.

Instituant l’Eucharistie, Jésus n’utilise aucun terme désignant le vin, ni gleukos ni oinos, mais emploie la périphrase « ce fruit de la vigne » qui désigne la boisson contenue dans la coupe (Matthieu 26 :29).

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Chat ivrogne.

> Saint-Paul  : « Ne vous enivrez pas de vin : c’est de la débauche. Soyez au contraire remplis (ivres) de l’Esprit ».

Plusieurs théologiens des premiers siècles étaient convaincus que le vin de la Cène était non fermenté – probablement un sirop de jus de raisin délayé dans de l’eau.

Major Malan, Armée du salut : « Les textes de l’Ancien Testament qui prescrivent l’abstention totale du vin fermenté non seulement sont peu nombreux , mais, par surcroît, ne concernaient qu’une catégorie limitée de personnes [prêtres, scarificateurs, Naziréens, Réhabites…]. (…) La clé véritable du problème est que l’alcoolisme n’a été le fléau ni de la Dispensation juive ni celui de l’Eglise chrétienne primitive mais bel et bien le fléau de notre XXe siècle. Sous cet éclairage, il apparaît secondaire que l’eau changée en vin lors du miracle des Noces de Cana soit du jus de raisin ou du vin fermenté. Ce qui nous intéresse au premier chef est de savoir que Jésus a accompli ce miracle en vertu d’un acte de pure bonté dans la perspective d’un symbolisme très élevé et pas le moins du monde (la chose tombe sous le sens) pour que les parents, amis et connaissances des nouveaux mariés, invités à la noce, s’enivrassent… »

> Jean-Marc Saint, pasteur protestant : « Nous nous demandions en quoi l’eau avait été changée, c’est en joie. »

— Parmi les 5 règles classiques de la morale bouddhique, il y en a une qui dit : « S’abstenir des boissons alcooliques et narcotiques ».

— La ligne de conduite protestante prône l’abstinence totale.

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Réveillon du Nouvel An : l'alcool reste la première cause d'accident mortel, avant la vitesse. Source : caradisiac

> Et je partage (à quelques formulations près) la conclusion du pasteur Sauvagnat, au cours de la table ronde qui clôt le colloque : « Une des tâches du chrétien doit être de chercher à identifier [les] forces destructrices et [les] forces destructrices dans la vie. Et il me semble qu’aujourd’hui, au stade où nous en sommes dans la connaissance du produit alcool, il y a suffisamment de raisons pour considérer le produit alcool comme étant du côté des forces destructrices. L’un des premiers devoirs du chrétien devrait être de faire cette identification claire, précise pour lui-même mais aussi pour la société dans laquelle il vit qui est malade l’alcool [50 000 morts tous les ans ! en France + maladies et accidents…].

C’est la raison pour laquelle, personnellement, je vis mon christianisme dans un engagement qui est un engagement clair face à la société malade d’alcool : l’abstinence. Mon devoir, qui est aussi mon privilège, est d’être du côté des forces construction et non du côté des forces de destruction. Même si dans les traditions, même si dans la pensée disons culturelle, on a pu trouver un certain nombre de bénéfices à la consommation d’alcool, je crois qu’il est évident que le nombre de dangers surpasse de loin le nombre d’avantages dans ce produit. »

> Tout ceci étant dit, ayant moi-même apprécié le vin avant d'arrêter pour des raisons spirituelles et de santé, je ne jette la pierre à personne. Beaucoup d'amateurs de vin sont très raisonnables.
En revanche, je m'élève vivement contre la publicité clandestine qui pollue nombre d'articles et d'émissions au mépris total de la déontologie. Et contre cette sacralisation française du vin qui a un impact délétère puissant sur de nombreux esprits fragiles.

 

Les miracles du Christ et ceux des guérisseurs : quelle différence ?

La parution du livre « Jésus thaumaturge » de Bertrand Méheust et l’époque de Noël sont une bonne occasion de revenir sur les « miracles » opérés par Jésus il y a deux mille ans et sur ceux qui interviennent dans la société contemporaine.

" Mère " Teresa.

" Mère " Teresa.

Des « miracles », il s’en passe tous les jours. Et pas seulement suscités par les « saints » de l’église catholique, comme celui tout dernièrement attribué à « Mère » Teresa. Ceux-là, entrant dans un cadre reconnu, sont seulement mieux médiatisés…

Les phénomènes dont je veux parler sont une foultitude de guérisons inexplicables, de coïncidences étonnamment propices, de synchronicités fécondes, etc., que beaucoup de gens rencontrent dans leur existence.

Jean Marais dans le film de Ciampi Le Guérisseur.

Jean Marais dans le film d'Yves Ciampi Le Guérisseur (1953).

Parmi ces phénomènes, certains sont le fruit de demandes ou d’actes de foi clairement et délibérément formulés. Mais ils ne font pas la une des journaux car intervenant chez des personnes mettant en œuvre des approches non reconnues celles des guérisseurs, des magnétiseurs, des barreurs de feu, de certains inspirés, naturopathes, etc., ou chez des personnes sans statut particulier, des individus comme vous et moi qui, par la grâce d’un élan de générosité, ont vu leur prière exaucée.

Energie insaisissable

Certaines de ces guérisons sont spectaculaires sauf qu’aucune caméra ne vient les enregistrer. Mais elles sont très nombreuses. Signe que beaucoup se découvrent une sensibilité pour une Energie insaisissable mais dont les impacts peuvent se rendre tout à fait tangibles dans notre existence quotidienne.

Bertrand Méheust.

Bertrand Méheust.

Mais de quoi s’agit-il ? Dans un livre paru récemment, Jésus thaumaturge,  le philosophe Bertrand Méheust analyse les miracles de Jésus avec le filtre de la parapsychologie. Il confronte ce que l’on sait du Galiléen au corpus des sciences psychiques qui ont étudié les plus étonnants thaumaturges modernes.

Explorant la frontière entre humain et divin, il revisite ainsi les miracles de Jésus, souvent escamotés par l’Eglise.

Comparant les actes des laïques et ceux produits par Jésus, il note une différence essentielle : ce dernier « est habité par Dieu et que ses actes racontent une histoire et ont un sens d’édification et d’enseignement. La spécificité de Jésus c’est son calme, son assurance. Il n’est jamais en transe et est sûr de son geste. Pour l’auteur, le mystère le plus profond, c’est de savoir comment un homme d’apparence aussi équilibrée a pu se dire le Messie, le Fils de Dieu ».

Phénomène « guérisseur » et phénomène « christique »

jésus miracleDonc, hormis les phénomènes hors norme et dès lors encore plus sujets à caution (marcher sur l’eau, résurrection…), les miracles de Jésus et ceux des guérisseurs d’aujourd’hui sont tout à fait semblables. A ce détail près que nos sorciers modernes parlent rarement de Dieu et n’insèrent pas leurs interventions dans une histoire édifiante pour engager le malade dans la voie du Bien.

C’est la dimension christique de Jésus qui fait la différence.

Comment aujourd’hui interpréter cette caractéristique si particulière du fils de Marie et de Joseph/fils de Dieu ? Il n’y a toujours pas de consensus entre ceux qui voient en lui un guérisseur mystique, un homme inspiré par Dieu, un homme moitié Dieu-moitié homme, etc.

Vous, lecteur, comment voyez-vous les choses ?

Personnellement, je propose une approche philosophique originale qui, si on la suit, permet de d’interpréter de façon cohérente à la fois le phénomène « guérisseur », répandu chez les hommes, et le phénomène « christique », propre à Jésus (et à quelques autres). Cette approche concerne la nature de l'esprit. Elle s’appuie sur l'idée que la conscience est une et qu’elle contient en elle les oppositions absolues (par exemple esprit/matière, fini, infini...)

Le développement de cette thèse fera l’objet d’un prochain article. Avec une étude de vos réactions.