Victime d´un malaise au cours d´un jogging, dimanche 26 juillet à Versailles, Nicolas Sarkozy s’est écroulé avant d’être admis d´urgence à l´hôpital du Val-de-Grâce, à Paris. Saura-t-il décrypter le signal que lui envoie son corps ?
« Plus de peur que de mal » simple « malaise vagal », « ce malaise ne s’est pas accompagné d’une perte de connaissance », « il va bien », les examens cardio-vasculaires et sanguins se sont révélés « normaux », etc.
Bref, tout est fait, dans la presse et au sein de son entourage, pour rassurer, minimiser l’accident présidentiel, pour le présenter comme un simple incident de parcours. Certes, médicalement parlant, le malaise peut paraître bénin. Plusieurs médecins, répondant aux journalistes lors des journaux télévisés, sont venus dire que l’on pouvait s’en sortir sans séquelle particulière.
Cela est vrai si l’on suit une vision « mécaniste » de la santé.
Mais la santé, c’est autre chose que des courbes de rythme cardiaque et des taux de globules dans les veines.
Le malaise présidentiel parle : « Nicolas, tu en fait trop ! » C’est son propre corps qui le lui dit.
Sans doute le président va-t-il pouvoir se détendre et récupérer durant les trois semaines qu’il passera dans la résidence familiale de son épouse, Carla Bruni, au Cap Nègre (Var). Mais s’il ne profite pas de ce séjour pour méditer sur le sens et les modalités de son action, l’alerte aura été vaine : la prochaine risquerait d’être plus grave.
Si je dis que Nicolas Sarkozy en fait trop, ce n’est pas tant en raison de son hyperactivité. Selon moi, c´est qu´il assume des responsabilités qui ne sont pas les siennes. Il veut trop vivre et décider à la place des autres. Et c’est malsain. Pour lui comme pour les Français.
Pourquoi se démène-t-il excessivement ? Fuite en avant ? Manque de confiance en soi ? Orgueil ? À lui de trouver la réponse : il est concerné en première ligne…