Pourquoi les « indignés » ne postuleraient-ils pas à des postes dans les banques plutôt que de protester contre les abus de la finance ?


Par Jean-Luc Martin-Lagardette

La com’ est un art difficile. Pas toujours simple de choisir les paroles et les images justes ou le bon moment pour communiquer.

 

Alors que le secteur financier fait l’objet de vives critiques dans le monde entier, alors que des populations entières s’indignent du comportement et du rôle des banques dans la crise qui les frappent, je reçois ce jour un mail de Marine Lapeyre, « junior international consultant » chez Noir sur Blanc.

 

Objectif, m’informer qu’il existe d’« excellentes prévisions d´embauche dans le secteur financier ». Le « dernier baromètre de Manpower annonce des prévisions d´emploi dans le secteur des plus optimistes pour 2012 ». Elle ajoute  : « Comment s’explique (sic) ces embauches multiples quand les marchés connaissent une crise sans précédent ? »

 


Le professeur Chris Roebuck.

Et de me proposer de la contacter pour m’entretenir à ce sujet avec Chris Roebuck, professeur honoraire à la Cass Business School [Londres], qui donne une explication à ce phénomène :

 

« L’affirmation que le secteur des services financiers ne recrute pas à cause du climat économique actuel est inappropriée. Plusieurs institutions se repositionnent dans ce qu’elles définissent comme un nouveau monde, et cherchent des opportunités de surpasser leurs concurrents sur le marché du recrutement. Il s’agit essentiellement d’un jeu de chaises musicales. Tous, banques et candidats, se bousculent pour être dans la meilleure position possible lorsque les marchés feront leurs choix. Cette affirmation est particulièrement vraie pour des pays comme la France et l’Allemagne »

 

 Bon, ben je suis rassuré  : tout ne va pas mal pour tout le monde…

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