Trois mots, trois maîtres mots pour 2011. Voilà ce que je souhaite à celles et ceux qui me font l’honneur et l’amitié de visiter mon blog, ainsi qu’à tous les Français.
Lucidité
Ouvrir les yeux sur la réalité et ne plus se laisser manipuler par tous ceux qui ont intérêt à ne montrer que la surface des choses. Ou à ne montrer que l’aspect qui sert leurs intérêts. Ou encore par tous ceux qui mentent pour protéger leurs intérêts.
Grâce au fiasco de la vaccination anti-grippe A et aux scandales sanitaires que sont l’hormone de croissance, l’amiante et, tout dernièrement, l’affaire du Médiator, les Français commencent à comprendre que notre système de santé est rongé par la généralisation du conflit d’intérêt et la « corruption passive et active », selon les mots du professeur Philippe Even, président de l´Institut Necker.
Malgré l’excellence de ses praticiens et les sommes colossales englouties pour le maintenir, ce système atteint aujourd’hui ses limites. Peut-être les Français vont-ils enfin se réveiller et comprendre les effets pervers de la gratuité qui pousse à une consommation débridée de médicaments et à une prolifération injustifiée des actes de soin. Peut-être voudront-ils, désormais, prendre de plus en plus eux-mêmes leur santé en main, investir dans la prévention et les traitements doux.
Confiance
Pour cela, et c’est mon deuxième souhait, il nous faudra cultiver la confiance. En nous-mêmes, en la nature, en la vie.
Nous savons encore très peu de choses sur ce qu’est un être humain. On a parlé, par exemple, de ces personnes qui ne se nourriraient plus que de « prana » ou de « lumière ». Un phénomène que l’on évoque depuis des millénaires. Cela, bien sûr, nous paraît impossible. Mais si, effectivement, la nourriture physique n’était qu’un support pour un contenu de « lumière » qui serait le véritable aliment de notre être ? Restons au moins ouverts sur cette hypothèse.
Ce qui implique d’accorder crédit, à priori, à l’intelligence et à la bonne foi de ceux qui affirment de telles énormités. Non pour les croire sur parole mais pour ne pas fermer une éventuelle voie nouvelle.
Confiance donc, en l’autre, quel que soit son discours. Avec le désir de le comprendre et non de le juger, voire, la plupart du temps, de le condamner dès qu’il pense différemment de nous.
Personne ne détient la vérité totale, mais chacun de nous en vivons des bribes. Rassemblons-les, confrontons-les mais n’en excluons aucune.
Tendresse
Pour en être capable, une qualité rare est nécessaire, la tendresse. Tendresse - mon troisième souhait - pour cet humain, tout humain, autre moi-même mais aussi monde totalement étranger au mien.
Pourquoi ne pas essayer ?
Lucide, je me sais ni plus haut ni plus bas que tout autre ; confiant, je vis mon présent dans la foi en l’immensité de ce que j’ai encore à découvrir ; tendre, je vois dans celui qui souffre comme dans celui qui dérape un autre moi-même. En lui accordant mon crédit, je fais certainement plus pour l’aider à s’aimer et à se respecter lui-même que si je le méprise et le rejette.
Ne serait-ce pas un bon moyen pour aller ensemble, dans la responsabilité, vers, enfin, la joie de vivre ensemble ?