Le 4 mars 2016, les 157 premiers naturopathes ont reçu leur diplôme fédéral, diplôme qui avait été approuvé par le Secrétariat d‘Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (Sefri) le 28 avril 2015.
Par Christian Coeur
Cet examen professionnel supérieur pour les naturopathes donne un titre reconnu et protégé dans toute la Suisse : naturopathe avec diplôme fédéral. Il touche quatre disciplines : médecine ayurvédique, homéopathie, médecine traditionnelle chinoise (MTC) et médecine naturelle traditionnelle européenne (MTE).
« Ces nouveaux diplômes sont un jalon dans l’histoire de la médecine et une œuvre pionnière en Suisse qui va influencer les systèmes de santé dans toute l’Europe, dit Rolf Backenecker, qui fait partie de cette première promotion et est par ailleurs expert pour les examens de MTE. Ce diplôme, qui donne à la naturopathie un statut reconnu officiellement, constitue un grand pas en direction de l’assurance de la qualité et de la compétences professionnelle des thérapeutes.. C’est aussi à l’avantage de la sécurité des patients. De plus, il favorise le maintien de la pharmacopée traditionnelle de la Suisse ». Une dimension économique non négligeable.
Les 20 premiers candidats au diplôme de thérapeute complémentaire
Le 9 septembre 2015, le même Sefri a approuvé l’examen professionnel supérieur pour les thérapies complémentaires. En mai 2016, 20 candidats se sont présentés au premier examen. La nouvelle profession comprend les treize méthodes suivantes : acupressure, eurythmie thérapeutique, eutonie, intégration structurale, polarity, rebalancing, shiatsu, technique Alexander, thérapie ayurvédique, thérapie craniosacrale, thérapie par le massage sur les méridiens d’acupuncture, thérapie respiratoire et yoga thérapeutique.
Par ailleurs, le 18 mars 2016, toujours en Suisse, le Conseil national et le Conseil des Etats ont adopté la révision de la loi sur les produits thérapeutiques (LPTh). Selon la secrétaire générale de la Fédération suisse de la médecine complémentaire (FedMedCom), « le législateur donne un signal clair en faveur des médicaments complémentaires et végétaux dans les soins de base. La LPTh décrit désormais en détail les procédures d’autorisation simplifiée pour toutes les catégories de médicaments complémentaires et phytomédicaments. Elle pose ainsi des conditions claires pour les ordonnances d’application ».
Enfin, le Département fédéral de l’intérieur (DFI) veut aligner la médecine complémentaire sur les autres disciplines médicales. Il a soumis à une consultation publique les adaptations réglementaires requises.
> Source : Bulletin 23 de la Fédération suisse de la médecine complémentaire (FedMedCom).