Le secrétariat d‘Etat suisse à la formation, à la recherche et à l’innovation (Sefri) vient d’approuver l’examen professionnel supérieur pour les naturopathes. Il donne un titre reconnu et protégé dans toute le pays : praticien de naturopathie avec diplôme fédéral.
La profession de naturopathe connaît quatre disciplines :
- médecine ayurvédique,
- homéopathie,
- médecine traditionnelle chinoise (MTC)
- médecine naturelle traditionnelle européenne (MTE).
Cette reconnaissance est l’une des revendications centrales de l’article constitutionnel 118a Médecines complémentaires (voir ci-dessous), à savoir la création de diplômes nationaux pour les branches non-médicales de la médecine complémentaire.
Le métier de naturopathe a une longue tradition en Suisse. Il constitue d’ores et déjà une part importante de l’offre sanitaire : 2500 naturopathes exercent aujourd’hui dans l’ensemble des cantons. Le naturopathe avec diplôme fédéral est un professionnel de la santé qui « traite, conseille et suit des gens souffrant de troubles de la santé selon une méthode globale de médecine alternative ».
Une réglementation pilote en Europe
Le nouveau diplôme fédéral garantit un niveau uniforme et une haute qualité de traitement. Dès cette année, des formations peuvent être sanctionnées d’un examen professionnel supérieur dans les quatre disciplines. Les personnes qui pratiquent déjà peuvent, elles aussi, se présenter à cet examen.
Des praticiennes et praticiens en exercice dans les quatre disciplines peuvent se présenter, durant une période transitoire de 7 ans, à l’examen professionnel supérieur à des conditions simplifiées.
La règlementation pour la profession de naturopathe a un caractère pilote en Europe. Elle fait office de pionnier pour des associations et organes de règlementation étrangers.
L’adoption du règlement de l’examen professionnel supérieur pour les thérapeutes en thérapie complémentaire par le Sefri est attendue pour ces prochaines semaines. Elle achèvera la création de diplômes nationaux pour l’ensemble de la médecine complémentaire non-médicale.
Soutien populaire aux médecines complémentaires
Cette reconnaissance intervient après quinze ans de procédure. Elle a été préparée par l’Organisation du monde du travail médecine alternative de Suisse (OrTraMA). Il s’agit de l’organisation chapeautant onze associations de médecine alternative. Fait notable, elle a rempli avec succès, sous surveillance du Sefri, le mandat confié par le peuple suisse avec la votation de 2009 sur les médecines complémentaires.
En effet, le 17 mai de cette année-là, les Suisses acceptèrent à une majorité des deux tiers l’initiative « OUI aux médecines complémentaires » avec, en conséquence, l’inscription dans la constitution de l’article 118a : « La Confédération et les cantons pourvoient, dans les limites de leurs compétences respectives, à la prise en compte des médecines complémentaires ». L’étendue du soutien de la population aux médecines complémentaires était claire une fois pour toutes.
Ping : Bonne nouvelle pour les Suisses ! | Santé à la Lune
Très Bien !
Bravo !! à quand en France ?
très bonne nouvelle !!! j’espère que cela sera contagieux !
Malheureusement, la France s’est immunisée contre ce genre de contagion avec le vaccin du « basé sur des preuves scientifiques »…
Non la France et ses gouvernements successifs sont sous l’emprise des laboratoires !
les preuves scientifiques, serait-ce tous ces scandales de l’industrie pharmaceutique qui tue autant qu’elle sauve des gens?
la preuve scientifique c’est le bien être des clients des médecines dites naturelles, je dirai plutôt ancestrales, voire millénaires…
la médecine allopathique fait plus de dégâts que de bien, dès lors qu’elle ignore la personne dans son ensemble
et pour ceux qui sont diplômés depuis 1996 en France comment ça se passe ???
Encore, si c’était aux USA, on aurait nos chances d’en entendre parler en France …
Je crois qu’il existe ou que se met en place un diplôme universitaire d’herboriste en France.