Florence Schaal, journaliste à TF1, avait annoncé de façon erronée dans le journal de 20H00 du vendredi 8 août 2008 le décès d´un jeune garçon disparu dans le département de la Drôme. Elle a été licenciée le mardi suivant par TF1.
En France, on sanctionne facilement les lampistes, même s’ils sont célèbres et de valeur (comme c’est le cas ici), très rarement les responsables hiérarchiques.
Si on reconnaît que la faute commise par Florence est grave, pourquoi ses supérieurs, le directeur de la rédaction Eric Revel et le directeur général adjoint de l’information de TF1 Jean-Claude Dassier, n’ont-ils pas été sanctionnés, sinon par une simple «mise en demeure» du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) ?
Si la faute de la journaliste méritait son renvoi, encore plus méritait-elle, selon le code de l’honneur, le renvoi des deux responsables. Mais un tel code a-t-il encore sa place au sein de notre presse ?
Les journalistes sont de plus en plus soumis à la pression par des entreprises médiatiques obsédées par la course à l’audience. Sans doute les journalistes tardent-ils à s’organiser pour résister à ces contraintes qui les poussent à ce type de dérapage ou à l’autocensure.
Mais, déontologiquement, la responsabilité des dérives doit être attribuée en premier lieu aux responsables des rédactions. Le refuser d’endosser cette responsabilité participe de discrédit dont souffrent les médias auprès de la population.