La visioconférence de Jean-Luc M. Lagardette du 11 avril 2024 a dévoilé au public l’intérêt qu’il pouvait y avoir à adopter librement une philosophie de vie fondée sur l’éthique. Notre éthique. Celle-ci représentant les valeurs du cœur issues directement de l’Esprit qui à la fois nous anime et nous relie tous.
« Du déni de l’âme à l’éthique » :
En effet, dans un monde matérialiste et égoïste qui méprise trop souvent l’individu et sa subjectivité, seule la découverte personnelle des pouvoirs de l’Esprit permet d’envisager une voie sûre vers la paix. La paix n'est pas pour lui l’absence de conflit, mais « le fruit des œuvres d’amour et de la passion du Bien », expression d’une fraternité visible. Elle résulte d’actes produits selon le sens positif que l’on donne à son existence au sein du monde qui nous entoure.
« Voir » la liberté
Face à un public venu d’horizons différents, l’auteur s’est attaché à présenter l’originalité de sa pensée en explicitant le vocabulaire philosophique employé (Je, je, moi, égo, esprit, Esprit, transcendance, etc.) afin que de sa compréhension naisse la conscience qu’en tout humain habite une âme qui a vocation à s’épanouir.
Selon lui, cela est possible lorsqu’elle adopte un comportement responsable, éthique face à elle-même et au monde. La démarche qu’il suggère est celle du « voir son propre voir », la « vision de la liberté totale ». Celle qui est inhérente à l’esprit. En disant : « Les mots et les actes permettent d’effacer l’apparente frontière entre deux corps humains », l’auteur confirme que la volonté humaine détient la clé de son propre bonheur en facilitant celui des autres.
Plusieurs niveaux de réalité
La méthode transdisciplinaire lui a permis de percevoir plusieurs niveaux de réalité à la fois (indispensable pour dépasser les contradictions stériles), d’adopter la logique du tiers inclus et d’appréhender la complexité du monde sereinement. Les planches descriptives illustrant le discours lui ont donné une vertu pédagogique dont le public varié dans ses origines et ses aspirations a pu mesurer l’intérêt et la pertinence.
Ensuite, répondant aux questions de l’auditoire, le conférencier a notamment commenté sa vision du mariage entre l’unité et la diversité, et sur l’individualisation du je qui a la faculté de devenir autonome à l’intérieur du Je. Adoptant un monisme (l’unité indivisible de l’être) englobant un dualisme (la liberté humaine), il défend un idéalisme-réalisme proche de celui de Fichte, prolongeant son intuition intellectuelle par « une intuition spirituelle ».