Crises environnementale et sanitaire : dans les deux cas, les perturbations que nous subissons ne doivent rien au hasard et beaucoup à nos comportements délétères. Il nous est donc possible d’imaginer des façons d’agir dictées, non par la peur, mais par la recherche du bien et la foi en la Nature et en nous-mêmes.
En s’orientant nettement vers l’obligation vaccinale pour tous, le gouvernement agit en fonction d’une vision du monde qui, pour être largement partagée, n’en néglige pas moins un aspect crucial de la réalité. Cette vision du monde ne peut donc qu’être fondamentalement inadaptée aux défis lancés par la pandémie. Ce qui nous empêchera d’avoir avec elle le dernier mot, comme le rêvent pourtant nos ministres qui croient pouvoir éradiquer le coronavirus et retrouver une vie « comme avant ».
Cet aspect crucial de la réalité ignoré par nos décideurs (politiques comme scientifiques), c’est la raison de la diffusion soudaine du virus et de ses mutations. Si nous savions POURQUOI le virus surgit soudain, se multiplie et mute, alors nous pourrions agir efficacement et maîtriser son évolution. Mais si nos explications sont fausses ou seulement insuffisantes, alors attention, danger, nous jouons avec le feu, comme des apprentis sorciers.
Pression sélective
En généralisant la vaccination, nous pensons mettre une sorte de bouclier entre le virus et nous, jusqu’à ce qu’il ne trouve plus de faille chez nous et cesse de nous agresser. Mais ce bouclier, non seulement ne peut être implanté à 100 % (chez tous et partout), mais il doit être constamment mis à jour, car le virus mute.
La vaccination de masse peut avoir des effets hautement indésirables sur l'évolution même du virus. Elle attise en effet la pression sélective et peut accélérer/favoriser les résistances et des mutations plus dangereuses encore :
« Les virus ont une évolution naturelle et font des variants, sinon ils ne survivraient pas. Le variant Delta est plus contagieux et entraîne peut-être plus de mortalité, c’est tout à fait normal. Pour qu’un virus prenne le dessus sur les autres, il faut qu’il occupe plus de place, qu’il soit plus contagieux. (…) « LES VARIANTS QU’ON CRAINT LE PLUS VONT NAÎTRE DANS LES PAYS OU IL Y A LE PLUS DE VACCINATIONS [souligné par moi], nous apprend l’épidémiologiste suisse Didier Pittet, qui a mené la Mission indépendante sur l’évaluation de la gestion de la crise Covid-19 pour le compte du gouvernement français (Le Parisien du 30-06-2021). C’est une course entre le variant et le vaccin. Le virus sent plus de résistance, a de plus en plus de capacité à se dire : Il faut que je change, sinon je meurs. C’est un instinct de survie, pas de l’intelligence. Les virus sont logistiquement bien faits pour s’adapter. Ce n’est pas une surprise et ça va continuer. »
Quand le professeur Pittet assure : « C’est un instinct de survie, pas de l’intelligence », il nous dit pas comment il se fait que cet « instinct de survie » soit si intelligent qu’il soit capable de réagir si efficacement à nos mesures de protection… Comment croire qu'une telle réponse de la Nature, si précise, si systématique, soit due uniquement au hasard et à la sélection naturelle ? (Voir mon article )
Erreurs de copie ?
Mais la raison essentielle pourquoi la vaccination généralisée (je ne parle pas de la vaccination en soi) est une erreur, voire une folie, est que le raisonnement (scientifique, médical) qui la préconise (et veut même l’imposer) s’appuie sur des prémisses non démontrées scientifiquement.
Car que soutient notre science aujourd’hui ? Que la mutation d’un virus est due à une « erreur » de copie de son matériel génétique quand il se reproduit. Cette erreur peut être mise à profit par la génération mutante si elle lui procure un avantage (concurrentiel notamment) pour sa survie ou son développement. Ce processus a été nommé « sélection naturelle » par Darwin qui attribuait ces erreurs au seul « hasard ». Or, ce faisant, il écartait toute autre hypothèse explicative de la mutation. Et ses successeurs, ainsi que ses très nombreux disciples à nous contemporains, ne sont pas revenus sur ce point aveugle. Cet impensé[1] est devenu la doxa, la norme, la seule vérité à prendre en compte. Et à laquelle la plupart adhèrent sans jamais y réfléchir.
Cette croyance (erreur due au hasard) s’est même convertie en une forme de fanatisme qui est, selon le Petit Robert, « foi exclusive en une doctrine [ou conception du monde] accompagnée d’un zèle absolu pour la défendre, conduisant souvent à l’intolérance ». L’homéopathie et les médecines douces, qui en font les frais en France, en savent quelque chose.
Processus naturels ?
Or, affirmer que les mutations génétiques naturelles sont des erreurs et que ces erreurs ne sont dues qu’au hasard n’a JAMAIS été démontré. C'est un choix de pensée subjectif, arbitraire. Ce n’est, en aucune manière, une vérité démontrée.
La véritable attitude scientifique serait de dire : il y a peut-être des raisons précises pour lesquelles ces copies de génome ne sont pas absolument identiques, mais nous ne savons pas encore lesquelles. La véritable attitude scientifique serait d’explorer en particulier l’hypothèse suivante : et si ces modifications étaient dues à des mécanismes ou à des processus « naturels » ?
Pourquoi la grande majorité des scientifiques n’ont-ils pas emprunté cette voie de recherche ? Pourtant, la plupart d’entre eux sont déterministes. Ils pensent que rien ne se produit sans cause. Or croire au hasard revient à croire à la magie ou à la génération spontanée, c’est-à-dire à l’apparition d’un fait non provoqué par une cause naturelle.
Pourquoi ces adorateurs du rationnel admettent-ils une telle part de mystère au cœur même d’un phénomène gouvernant tout le vivant ? Je ne puis répondre à leur place, mais j’imagine qu’ils ne peuvent admettre que l’Univers, la Nature et l’Homme aient un sens global. Car alors il faudrait envisager que ces mutations virales sont le fruit de mécanismes précis et détectables. Et comme, jusqu’à ce jour, ils n’ont jamais pu ou voulu les imaginer, ils ont préféré penser que ces mécanismes n’existaient pas. Ils se sont satisfaits d’une explication qui n’en est pas une en optant pour le hasard.
Protéger la vie et son cadre
On a vu – et on voit encore – comment nos contemporains ont du mal à admettre que le réchauffement climatique est étroitement lié à nous, à nos comportements. La Nature (Deus sive Natura, Dieu ou la Nature, disait Spinoza) réagit, nous avertissant que nos manières de vivre sont disharmonieuses. Celles-ci peuvent, à court terme, conduire au délabrement de notre Planète.
Dans le même ordre d’idées, on peut très bien penser que l’évolution des êtres vivants, et en particulier des virus, est, de la même façon, régulée par une sorte d’homéostasie planétaire. La sélection naturelle permet au plus apte de proliférer. L'homéostasie permet à différentes manettes biologiques et physiques de compenser les déficits et réduire les excès des êtres. Elle a pour fonction automatique de protéger et maintenir autant que possible la vie et son cadre. Les attaques virales, dans cette vision des choses, seraient déclenchées pour avertir sur des comportements et des situations dommageables à la fois pour la Nature et pour l’Homme.
Généraliser la vaccination en espérant revenir à une vie « comme avant » serait ainsi un contresens total. Mieux vaudrait, pour la survie même de notre espèce, chercher à comprendre en quoi nos agissements sont nocifs et vouloir les réformer.
[1] « Impensé », car affirmer que la mutation est due au hasard est aussi éclairant que si nous disions « mystère »…
Voilà sans doute sans doute ce qu’a voulu dire le Pr. Pittet :
« Lorsqu’une majeure partie de la population est vaccinée, en particulier la fraction à haut risque de la population (les personnes âgées et celles présentant des pathologies sous-jacentes), les décideurs et les individus sont tentés de revenir aux directives pré-pandémiques et aux comportements propices à un taux élevé de transmission du virus », mettent en garde les auteurs. Or, c’est justement le moment le plus propice à l’émergence de variants résistants, en raison du phénomène de « pression de sélection » : plus le nombre de personnes vaccinées augmente, plus l’avantage compétitif des souches résistantes au vaccin s’accroît. C’est d’ailleurs ce qui se passe avec le variant Delta : confronté à une part toujours plus importante de personnes immunisées, il a dû décupler sa capacité de transmission pour continuer à se propager au même rythme.
https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/vaccin-anti-covid-taux-vaccination-eleve-peut-paradoxalement-favoriser-emergence-variants-resistants-92812/
Dans ce post sur Facebook, j’explique pourquoi je suis opposé à la vaccination . Cela revient en effet à me considérer comme un élément interchangeable et anonyme du troupeau. C’est à moi de décider si je suis d’accord ou non pour prendre le risque de me sacrifier, moi ou les miens, pour protéger le collectif, si faible soit ce risque.
Sans cette liberté cardinale, je me sens réifié, mis au rang de l’animal, au nom de l’intérêt général, par mes semblables « décideurs ».
Pour aller plus loin :
https://www.facebook.com/j.l.m.lagardette/posts/10225798941630420
Ce post a provoqué de nombreux et très intéressants commentaires.