L´homme et l´univers ont-ils une finalité ?
- Non ! répondent de nombreux évolutionnistes. L’univers est le fruit «du hasard et de la nécessité». C’est pourquoi seule la théorie de l’évolution doit être enseignée et investiguée. Toute autre attitude serait pur obscurantisme.
- Oui ! rétorquent, les croyants, eux-mêmes partagés en évolutionnistes et créationnistes. Pour les premiers, la théorie de l’évolution est plausible mais elle n’a rien à dire sur le sens de l’univers. Pour certains parmi les seconds, cette théorie est dangereuse parce qu’elle fait de l’homme un organisme de même nature que celle des autres espèces. Et qu’elle contredit leur livre sacré.
Mais qu’en est-il réellement de cette théorie ? Implique-t-elle vraiment la non-existence de Dieu ou d’un sens à l’univers et à l’homme ?
L’analyse épistémologique des ouvrages-références que sont L’Origine des espèces et la Descendance de l’homme, de Charles Darwin, et du Hasard et la nécessité, de Jacques Monod, permet de conclure nettement : rien ne prouve que le hasard a présidé à la naissance de l’univers et de l’homme et que ceux-ci n’ont pas de sens.
Or, une vision exclusivement matérialiste, déniant a priori un quelconque sens au monde, est imposée dans le domaine scientifique, sous le prétexte qu’elle serait la seule méthode valide pour produire des connaissances certaines.
De ce fait, elle évacue la dimension spirituelle et éthique de plusieurs domaines d’application pourtant vitaux : éducation, médecine, écologie…
Inacceptable, pour nombre de croyants.
Dans cet ouvrage, l’auteur conduit une réflexion qui l’amène à cette conclusion : en l’état de nos connaissances, la théorie de l’évolution doit effectivement être la principale théorie à enseigner.
En revanche, l’idée que l’univers ait un sens (théorie téléologique) doit également pouvoir être investiguée, selon des méthodes nouvelles et des exigences de rigueur encore à imaginer.
Même si cette théorie contredit l’affirmation que l’homme est né du hasard et de la nécessité…