A Londres, les Raëliens poursuivent le pape en justice


Par Jean-Luc Martin-Lagardette

Le Mouvement Raëlien a déposé plainte contre le pape Benoit XVI le lundi 13 septembre auprès de la Haute Cour "Queen’s Bench Division" à Londres (Grande-Bretagne). Cette plainte a été acceptée.

 


Brigitte Boisselier, la porte-parole
du mouvement.

Outre des cas de « couverture et dissimulation des actions criminelles de ses membres », les charges listées à l’encontre du pape incluent la violation de la Déclaration universelle des droits de l´homme, suite au « génocide dont il est devenu responsable dès lors qu’il a eu affirmé publiquement que les préservatifs ne pouvaient pas endiguer la propagation du sida. (…) Compte tenu de la large participation de l´Église catholique dans l´orchestration de la campagne antisecte et notamment anti-raëlienne et ce, plus particulièrement dans les milieux francophones, le Mouvement Raëlien d´Europe – basé au Royaume-Uni – a tous les éléments pour soutenir sa plainte », explique dans un communiqué à la presse Brigitte Boisselier, porte-parole du Mouvement Raëlien International.

 

« Depuis sa création, le Mouvement Raëlien d´Europe a été particulièrement actif à dénoncer les actions néfastes du Vatican et surtout au cours de ces 15 dernières années, ce qui lui a valu de subir un lynchage systématique orchestré par l´Église catholique », explique Brigitte Boisselier.

 

« Pour exemple, il y a 10 ans, Raël créait Nopedo, une association d´aide aux victimes des prêtres pédophiles. Dès 2002, cette association a été poursuivie en justice par le clergé belge et Nopedo a été condamnée par l’institution judiciaire de Belgique pour diffamation. Où était la vraie diffamation ? C´est cette même année que le pape Benoit XVI, alors cardinal Ratzinger, écrivait cette odieuse lettre – désormais devenue célèbre [voir encadré] – par laquelle il demandait à ce que tous ces cas de pédophilie soient étouffés ! »

 

« Sous le secret pontifical »

 

La lettre élaborée par Josef Ratzinger, futur Benoît XVI, en mai 2001, De Delictis Gravioribus, reflétait sa demande faite au pape Jean Paul II de se voir confier en personne le contrôle direct des « crimes les plus graves » y compris les abus sur mineur. Il y indiquait que la centralisation des affaires de pédophilie se ferait effectivement désormais à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi dont il était le responsable. Il demandait que ces affaires se gèrent « sous le secret pontifical ».

Source : Golias.

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