Comme l’avortement hier, la castration chirurgicale (orchidectomie bilatérale) volontaire s’effectue en France sur des hommes dans la clandestinité.
La castration chirurgicale (orchidectomie bilatérale) volontaire ou de confort, considérée comme mutilation sexuelle, est interdite en France et dans beaucoup de pays européens. Un médecin peut être radié de son ordre s’il effectue ce genre d’opérations.
Pendant longtemps, les patients faisaient appel à un vétérinaire ou à une infirmière complaisante pour calmer leurs ardeurs. La castration existe depuis des temps immémoriaux et les motivations évoluent selon les croyances et les besoins.
Selon un connaisseur, la demande est aujourd’hui de plus en plus importante. Les personnes désireuses de castration autre que chirurgicale ou médicamenteuse ont souvent recours à des procédés fréquemment utilisés dans le domaine vétérinaire, comme la pince burdizzo ou l'élastrator, qui peuvent s'avérer très dangereux si mal utilisés, ou même à des tentatives de mise a nu de la tunique vaginale ou même d'un ou des testicules.
Mais la seule castration sure et sécurisée reste la chirurgie si elle est pratiquée avec un maximum de mesures d'asepsie, avec des gants stériles, des instruments ad hoc et du matériel décontaminé désinfecté et stérilisé au poupinel (stérilisateur à chaleur) selon un protocole hospitalier précis.
Le problème est que les médecins qui font ce type d’opérations le font sous le manteau pour ne pas être inquiétés par la justice ou le Conseil de l’ordre.
>> Voir aussi : La castration volontaire : une solution radicale pour maîtriser ses pulsions
>> Un lecteur m'écrit : « Certains pays tolèrent officiellement ces pratiques. Le plus proche et « légal » est l’Allemagne où de façon volontaire et sous réserve d’un certain nombre de conditions, l’acte est autorisé.
Sinon, les filières les plus sûres sont toujours le Maroc, le Brésil, le Canada… où indépendamment de la législation l’acte est toléré et pratiqué à grande échelle. Pour ceux (celles) qui sont en souffrance, le Maroc demeure le filière la plus sûre pour obtenir une vraie plasturgie complète.
Nous sommes dans la même situation que pour l’IVG il y a 45 ans. Avec de l’argent on peut tout obtenir. Est ce que les personnes sont vraiment prêtes ? C’est là le point faible de ces cliniques privées.
Ceci dit, je constate un décalage entre l’interdiction française d’un geste volontaire sur son propre corps alors même que sur notre territoire sont toujours pratiquées des excisions subies parfaitement intolérables. »