La « vérité » est un concept décidément très fécond. C’est intéressant de voir que les philosophes se disputent toujours autour de ce concept, comme le fait Bouveresse contre l’approche de Foucault en invoquant Nietzsche en figure tutélaire commune.
Chacun a son idée de la vérité, serait-ce de penser qu'elle n'existe pas. D'autres sont certains d'avoir la bonne définition. Quoiqu'il en soit, nul n'a jusqu'à aujourd'hui prouvé de toute évidence qu'il détenait l'équation ultime expliquant tout.
On pourrait dès lors penser que débattre autour du concept de vérité est inutile. Personnellement, je pense qu'au contraire, c'est passionnant, parce que cela nous indique où chaque interlocuteur se situe. Ses convictions, sa vision du monde influent sur son discours. Tâcher d'élucider les positions respectives, leurs présupposés et ce que cela implique aussi dans le domaine politique et social, c'est selon moi faire œuvre utile et sert à affiner notre propre perception de la réalité.
Ainsi, cette disputatio entre les philosophes Bouveresse et Foucault...
...nous permet d'approfondir notre appréhension du monde comme objet indépendant de notre perception ou indissolublement lié à elle. Selon que nous adoptons l'une ou l'autre conception, notre attitude psychologique, morale, existentielle enfin, sera différente.