Salon Marjolaine : comment être à la fois autonome et solidaire ?


Par Jean-Luc Martin-Lagardette

A la suite de la projection-débat du film de Nazzaréna "La Pandémie du Nouveau Monde - l´éveil des consciences citoyennes", le dimanche 17 novembre 2013 au Salon Marjolaine (Parc floral Paris/Vincennes), un débat a permis un échange fructueux avec une salle pleine.

 

 A la tribune : Muriel Desclée (Domaine Le Nouveau Monde, maraîchage bio, et Initiative citoyenne - Belgique), Nazzaréna (au centre), la réalisatrice d´un documentaire très original sur son éveil à la conscience citoyenne et votre serviteur.

 

> Extraits (vidéo) de l´échange avec le public après la présentation du film.

 

Mon intervention en quelques mots :

 

«Plus il y aura d’individus et de groupes d’individus capables de s’autonomiser, sans être contre qui que ce soit, sans être en marge de la société, plus il sera montré que d´autres voies sont possibles, qu’il n´y a pas que le système. Le système actuel, c’est celui du siècle passé. Il est en faillite. Le système politique, on le voit, est complètement dépassé, le système économique aussi. Or, beaucoup d´initiatives sont menées, des solutions originales sont inventées, etc. Dans ces directions là, nous pouvons voir une préfiguration de l’avenir.

«S´autonomiser, s´individuer, tout en se voulant solidaire, attentif à son voisin, à celui qui est différent, c´est ainsi que nous pouvons nous libérer de toutes les dépendances, des pouvoirs pernicieux.

«Il faut parachever ce que les philosophes de la fin du 18e siècle avaient annoncé : "Les Lumières". Un grand pas a été fait dans les connaissance scientifiques. Reste encore un bout de chemin à parcourir pour trouver la lumière en soi et devenir véritablement adulte, pour passer de l´état d´hominien, déterminé, manipulé, infantilisé, à l´état d´humain, conscient de ses propres déterminismes, et donc capable de s´en libérer ou de les utiliser constructivement.

«Les Lumières, disait Kant en substance, c’est apprendre à l’homme à sortir de l’état de mineur, d’enfant. C´est se vouloir responsable, de soi, du monde. L´homme peut être heureux, peut être fort, sa santé et sa vie ne dépendent pas que de ce que décident les autres, fussent-ils des "tuteurs" bien intentionnés.

«Aujourd’hui, beaucoup de gens sont manipulés par la TV, les grands médias, le pouvoir politique, le système économique. Beaucoup sont malheureux, craignent pour leur emploi, pour leur santé. Ils ne se rendent pas compte que, même dans le système actuel, ils ont déjà des moyens de se prendre en mains. Simplement en changeant leur vision du monde, ils changeraient leur pouvoir au monde et leur pouvoir sur le monde.»

 

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