Plan secret/grippe A : une préparation en vue de l’obligation ?


Par Jean-Luc Martin-Lagardette

Plan secret/grippe A : une préparation en vue de l’obligation ?

« Il n’y a aucun plan secret » : la ministre de la justice Michèle-Alliot Marie a tenté d’apaiser l’inquiétude des magistrats, soulevée par les révélations dans la presse d’un projet de restrictions du travail judiciaire en cas de pandémie de grippe A. 

 

Le Syndicat de la magistrature (SM) a révélé qu’un projet avait été concocté au cas où l’épidémie de grippe A deviendrait une menace sanitaire grave : juge unique, procès à huis clos, prolongation des détentions provisoires, transfert des jugements des mineurs en correctionnel, contact avec un avocat en garde-à-vue différé de 24 heures… Les règles de fonctionnement de l’institution judiciaire pourraient s’en trouver bouleversées.

Ce fait serait-il à rapprocher d’un autre, passé inaperçu à l’époque  ? Lors du débat sur la loi réformant la protection de l’enfance (loi n° 2007-293 promulguée le 6 mars 2007), les députés ont réussi (contre l’avis du gouvernement !) à faire voter une aggravation des sanctions envers les réfractaires vaccinaux. Désormais, ceux-ci,  pour ce qui concerne les vaccins obligatoires, peuvent être condamnés à 6 mois de prison et de 3 750 € d’amende.

L’argument des députés était le suivant : si jamais une vaccination obligatoire était décrétée face à la menace de la grippe aviaire, il ne faudrait pas que le refus de quelques membres de sectes pénalise toute la communauté !

 

Un bien curieux argument, d´ailleurs. En effet, si l´on dit que les non-vaccinés sont une menace pour ceux qui le sont, c´est que l´on n´a pas vraiment confiance dans l´efficacité des vaccins...

 

Sectes ou pas, désormais, si l’obligation était décidée pour tout le pays, chaque citoyen réfractaire pourrait subir ces peines…

 

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