Le gouvernement va faire le tri dans les médecines douces


Par Jean-Luc Martin-Lagardette

» L´arrete ministeriel

 

Le ministère de la santé se penche sur les médecines non conventionnelles. Objectif : mieux lutter contre les pratiques dangereuses mais aussi repérer les pratiques prometteuses.

 

Le ministère de la santé et des sports a publié le 3 février dernier un arrêté créant un « groupe d’appui technique sur les pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique ». Placé auprès du directeur général de la santé, ce GAT doit l’aider à concevoir, mettre en œuvre et suivre « la politique de lutte contre les pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique dangereuses, et de repérage des pratiques prometteuses ».

Il participera :
- à l’élaboration des critères permettant d’apprécier et de hiérarchiser la dangerosité éventuelle d’une pratique non conventionnelle, ou son caractère prometteur ;
- à la conception et au suivi d’actions d’information et de prévention en direction du public.

Outre des représentants de la direction générale de la santé, de la direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins et de la direction de la sécurité sociale, sont nommés membres du groupe d’appui technique :
– un représentant du ministère de la justice (direction des affaires criminelles et des grâces) ;
– un représentant de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp) ;
– un représentant de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) ;
– un représentant de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) ;
– un représentant de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) ;
– un représentant de la Haute Autorité de santé (Has) ;
– un représentant du Conseil national de l’ordre des médecins ;
– un représentant de l’Académie nationale de médecine ;
– un représentant de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ;
– un praticien cancérologue ;
– un praticien rhumatologue ;
– un praticien psychiatre.

>> On peut se réjouir qu’enfin les autorités se penchent sérieusement sur la question. Mais on peut craindre aussi que l’approche soit essentiellement répressive et “sécuritaire”, selon une vieille habitude française… Cela dit, il sera intéressant de suivre les travaux de ce groupe, si tant est que son fonctionnement soit transparent, ce dont on peut sérieusement douter.

 

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