Légende vivante

Le 9 décembre 2016, l’acteur mythique Kirk Douglas fêtera ses 100 ans


Par Jean-Luc Martin-Lagardette

Kirk Douglas, né Issur Danielovitch, a vu le jour le 9 décembre 1916 dans une famille d’émigrés russes très pauvre. C’est le dernier « monstre sacré » masculin encore en vie du cinéma hollywoodien.

Kirk Douglas dans la peau – et l'âme – du peintre Vincent van Gogh.

Kirk Douglas dans la peau – et l'âme – du peintre Vincent van Gogh. Dessin : JL ML.

Kirk Douglas, acteur mythique, très populaire, a joué 92 films entre 1946 et 2008, films devenus des classiques pour nombre d'entre eux. Et a excellé dans tous les genres : la comédie (Au fil de l'épée), l'aventure (Vingt-mille lieues sous les mers, Les Vikings), le western (Règlement de comptes à O.K. Corral), le péplum (Spartacus), les films de guerre (Les Héros de Télémark, Sept jours en mai, Les Sentiers de la gloire), le drame (La Vie passionnée de Vincent van Gogh).

C’est ce dernier film qui a inspiré le dessin ci-dessus. Il y incarna à ce point le personnage du peintre néerlandais que, au moment du tournage à Auvers-sur-Oise, « lorsque je marchais dans les rues, certains vieux paysans qui avaient connu van Gogh se signaient en disant, stupéfaits : "Il est retourné !" »

Ce long métrage fut pour l’acteur naturalisé américain une expérience « pénible » et « effrayante » : « Le souvenir de ce tournage me bouleverse encore, écrit-il dans ses mémoires. Je ne pourrai jamais rejouer ce rôle. Longtemps après, je continuai à n’y rien comprendre. Il fallait qu’il sorte de ma vie ».

Kirk-Vincent

Extrait de son livre de mémoires où il relate notamment l'impact qu'a eu sur lui le tournage du film sur le van Gogh.

Kirk Douglas, lors de son 99e anniversaire. Photo : Bestimage.

Kirk Douglas, lors de son 99e anniversaire. Photo : Bestimage.

Ce qui lui fut pénible, c’était de « se fondre dans l’âme tourmentée de l’artiste. (…) C’est le film le plus triste que j’eusse jamais tourné. J’avais hâte qu’il se terminât ».

L’expérience fut à ce point traumatisante pour lui qu'il refusa d’interpréter, malgré la demande express d’un autre peintre, la vie de Marc Chagall.

Avec l'âge, Kirk Douglas, qui fut un infatigable coureur de jupons comme il le raconte dans sa passionnante biographie Le Fils du chiffonnier (Presses de la Renaissance), sait aussi faire montre de sagesse : il a récemment et publiquement fait un mea culpa sincère sur son passé de chasseur. A l’occasion de l'affaire de Cecil le lion, abattu par un Américain qui avait payé pour chasser, il avait fait part de ses regrets et condamné la pratique de la chasse des animaux sauvages.

Des célébrations et des rétrospectives ont déjà commencé notamment aux États-Unis.

 

 

 

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